Un panel de haut niveau modéré par Moussa Sanogo, Secrétaire d’Etat ivoirien auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat a été un moment intense pour les participants à la Conférence EDBI qui ont pu se rendre compte de ce qui se fait dans le cadre de bonnes pratiques dans l’assainissement du climat des affaires en Côte d’Ivoire, en Guinée, en Ouganda, au Niger et au Nigéria.
Soro Nagolo, Président de la Commission Environnement des Affaires et de la Compétitivité des entreprises de la CGECI, a fait savoir que le train des réformes opérées par l’Etat ivoirien dans les années 90-93 puis en 2013 dans la dynamique de la mise en œuvre des politiques publiques visant à atteindre l’émergence en 2020, a placé le secteur privé au cœur des préoccupations. Pour lui, la création d’un Tribunal du Commerce puis d’une Cour d’appel, le paiement des impôts en ligne( permettant aux entreprises de gagner beaucoup de temps), le mécanisme de remboursement de la TVA, la création d’une entreprise en 24h, les efforts consentis dans le secteur des infrastructures… ont permis à la Côte d’Ivoire de faire un bond qualitatif dans l’environnement des affaires. Pour le Secrétaire d’Etat ivoirien, cette politique s’est traduite par un accroissement important du volume des investissements qui sont passé de 11% à en 2012 à plus de 12% en 2017.
S’il s’est réjoui des efforts consentis, M. Soro a exprimé toutefois les attentes du secteur privé ivoirien, qui sont essentiellement liées à une « fiscalité douce », à la gouvernance et au respect du droit, à la formation des ressources humaines, au financement des PME.
Ainsi, le représentant de la CGECI a formé le vœu de voir le Gouvernement Ivoirien maintenir le cap des réformes tout en souhaitant qu’il soit mis en place des instruments de mesure afin d’évaluer les impacts des réformes sur les entreprises.
A l’instar de M. Soro Nagalo, les Ministres Khader Barry, Jumoke Oduwolé, Gabriel Ajeedra Aridru et Ibrahima Guimba Saïdou, respectivement de de la Guinée, du Nigéria, de l’Ouganda et du Niger ont relevé des réformes institutionnelles, dans le secteur des infrastructures, liées à la gouvernance, qui sont globalement identiques.