Sauter le pas, se jeter à l’eau, foncer, aller à l’audace ! Tel est le message que le panel formé par Mme Massogbè Touré, PDG de la SITA, Nadine Bla, DG de Capital Connect, Léticia N’Cho, DG de l’agence Addict et Rose Don Mello, Directrice exécutive de l’UGECI, rassemblé autour du thème « Je suis femme et entrepreneur, pourquoi pas toi ? »a voulu communiquer le 30 septembre aux femmes présentes dans la salle du palais des Congrès du Sofitel Hôtel Ivoire, à l’occasion de la CGECI Academy 2017.
Pourquoi parler d’ entrepreneuriat féminin et non d’entreprenariat tout court ? La question mérite d’être posée ; car pour Mme Massogbè Touré, le management n’a pas d’appartenance sexuelle.
Pourtant, nombreux sont les obstacles qui freinent l’esprit d’entreprise chez les femmes.Ces barrières à l’entreprenariat sont à la fois inhérentes à la condition de femme (les contraintes sociales et familiales), mais également liées au manque de formation et de moyens financiers. « La femme est pleine d’idées ; elle a son projet dans la tête qui bien qu’étant bon, est refusé à la banque parce que cette dernière n’a pas eu les capacités managériales de bien traduire ce rêve en un projet bancable. Le deuxième frein est qu’elle est parfois financièrement limitée et ne peut aller vers les cabinets financiers pour monter un dossier bancable. Ce qui fait que l’accès au financement est un problème ». Toute femme qui dans un tel contexte fait fi de l’adversité et parvient à s’imposer, dans le monde de l’entreprise, mérite respect et admiration.
Se lancer oui, mais comment ?
Une success story dans le monde de l’ entrepreneuriat, passe nécessairement par la discipline, la rigueur, l’organisation, la patience et une bonne dose de foi en son projet. Le financement est certes important, mais il nécessite d’être bien informé sur le type de financement qui convient ainsi qu’un usage judicieux, intelligent des ressources mises à la disposition de l’entrepreneur, au risque de contracter de nombreuses dettes.
Réussir son projet, passe également par la valeur du travail. Elle doit toujours être mise en avant comme l’a souligné Leticia N’Cho ex reine de beauté, qui a dû se débarrasser de l’étiquette de Miss Côte d’Ivoire qui lui collait à la peau pour mettre en avant ses compétences.
Certes, la condition de femme, oblige parfois l’entrepreneur féminin à fournir plus d’efforts que son homologue masculin. De plus, les affaires établissent très souvent un jeu de séduction entre le prestataire (le séducteur) et le client (le séduit), toutefois, la femme ne doit jamais dévier de ses objectifs et de ses principes. La compétence doit toujours être mise en avant.
Le rôle de l’Etat dans le développement de l’ entrepreneuriat féminin ?
L’ Entrepreneuriat féminin selon Mme Touré, ne peut se développer sans une implication effective de l’Etat. Pour elle, il est important que l’Etat passe à l’action, en favorisant notamment l’implantation d’une banque de développement. « Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des autorités qui sont attentives, à l’écoute. Mais nous voulons que cela se traduise par des actes. Nous ne voulons plus de paroles. Et l’ entrepreneuriat ne peut se développer sans une implication effective de l’Etat».
L’Etat a sa partition à jouer dans le développement de l’ entrepreneuriat féminin. Il doit pour cela, s’allier à l’action du Secteur Privé pour donner le goût de l’ entrepreneuriat à la jeune génération. C’est le combat dans lequel s’est engagé la Commission de l’ entrepreneuriat féminin de la CGECI que préside Mme Massogbè TOURE qui à travers le renforcement des capacités, la structuration des projets et l’accompagnement des femmes aspirant à l’ entrepreneuriat aide les femmes à réaliser leur rêve. Un rêve qui avec un bon encadrement, ne peut que devenir une réalité.