C’est avec un plaisir renouvelé que je m’adresse à l’aube de l’année 2021, à l’ensemble de la Communauté des affaires de Côte d’Ivoire, Petites, Moyennes ou Grandes Entreprises, Associations ou Unions Professionnelles.
C’est une année pleine de défis mais aussi pleine d’espoir pour le Secteur Privé, surtout dans un contexte où l’économie en général s’ouvre progressivement, alors que le monde n’est pas encore sorti des difficultés qui l’ont fortement éprouvé en 2020 ; difficultés aux plans sanitaire, social et économique, générées par la pandémie de Covid-19.
Cette crise, qui a perturbé toute l’année 2020 a impacté tous les pays.
Tous les secteurs d’activités et toutes les entreprises ont été ou sont encore durement touchées.
Selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI), le Produit Intérieur Brut (PIB) mondial devrait se contracter de -4,9 % en 2020. L’Afrique Subsaharienne, qui était sur une pente ascendante au niveau de sa croissance depuis deux décennies environ, a enregistré sa première récession en 25 ans, avec une croissance tombée à -3,3%.
Dans ce tableau sombre, la Côte d’Ivoire apparaît comme l’un des rares pays du Continent à avoir échappé à la récession. Les prévisions de croissance de 7,2% faites début 2020 ont été revues à la baisse face à la crise sanitaire, mais la croissance du PIB resterait positive à 1,8%.
La Côte d’Ivoire a donc mieux résisté que d’autres pays à la crise liée à la Covid-19. Cette performance relative est largement due à la robustesse et à la diversité du Secteur Privé Ivoirien.
L’occasion me paraît donc appropriée pour féliciter les entreprises de Côte d’Ivoire qui ont fait preuve d’une grande résilience économique en maintenant l’activité et la production, même au plus fort des inquiétudes sanitaires et des contraintes pesantes générées par les mesures de lutte contre la pandémie.
A toutes les entreprises, à tous ces patrons qui se sont battus et se sont mobilisés pour empêcher l’économie de sombrer et qui parfois, tel un roseau, ont plié mais sans jamais rompre, je veux dire toute ma fierté et mon admiration. Le Secteur Privé a non seulement montré sa combativité, mais s’est aussi illustré par des actions de solidarité sociale faites de dons en espèces et en nature aux administrations en charge de la lutte contre la pandémie. Nos chefs d’entreprises, qui ont manifesté de la sorte leur patriotisme, méritent nos meilleurs encouragements !
Chers Membres, Chers Adhérents,
La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire s’est mobilisée aux côtés des entreprises, tout au long de l’année écoulée, pour les aider à passer au mieux le cap des difficultés.
Aussi, dès l’apparition du premier cas de Covid-19 en Côte d’Ivoire, la Confédération s’est-elle déployée à travers un triple credo : Sauver des vies; Protéger les entreprises, par ricochet les emplois et Aider à reconstruire sur de meilleures bases par la suite.
Nous nous sommes ainsi organisés pour recueillir les préoccupations des entreprises que nous avons soumises au Gouvernement, et nous avons suggéré des pistes de solutions qui ont largement servi à l’élaboration, par l’État ivoirien, du Plan de soutien économique, social et humanitaire, de 1700 milliards FCFA. Quatre (4) fonds, dont deux (2) à destination des grandes entreprises et des PME ont pu voir le jour.
Le Patronat s’est impliqué dans la mise en œuvre de ces dispositifs, et sa présence dans le Comité de Gestion du Fonds dédié aux grandes entreprises, a été d’un apport considérable. Par contre, le bilan du Fonds dédié aux PME a été fort mitigé, et la CGECI s’est à nouveau mobilisée, notamment à travers le Cadre de Concertation Public-Privé et lors de rencontres avec les structures gouvernementales appropriées, pour faire réviser les critères d’éligibilité, de sorte à favoriser l’éligibilité du plus grand nombre possible de PME aux ressources du Fonds. Toujours dans une optique de facilitation, nous avons mis en place au sein du Patronat et chez un de nos membres (le MPME), un dispositif chargée d’aider les entreprises à constituer leurs dossiers.
Notre rôle, en tant qu’organisation de défense des intérêts du Secteur Privé, est d’œuvrer à la mise en place de politiques et de réformes, devant assurer la compétitivité des entreprises et faciliter leur meilleur accès aux marchés internationaux. Nous avons à cet effet participé à l’élaboration de plusieurs accords internationaux dont la mise en œuvre est attendue en 2021, notamment celui portant sur la Zone de Libre Échange Continentale (ZLECAF).
Nous avons également, tout au long de l’année dernière, travaillé à améliorer la concertation Etat- Secteur Privé. Etant donné, que nous restons convaincus de l’importance stratégique d’un tel dialogue pour faire avancer des préoccupations qui nous sont chères :
La réforme de la fiscalité, l’amélioration continue de l’environnement des affaires, la mise en œuvre des recommandations du Livre Blanc sur l’Industrialisation de la Côte d’Ivoire, ou encore le développement et la promotion de Champions Nationaux.
Sur ces différents chantiers, les avancées obtenues ne sont pas encore à la hauteur des attentes du Secteur Privé. Nous formons le vœu qu’elles s’accélèrent en 2021, afin que les points de convergence déjà atteints et les décisions arrêtées de commun accord, puissent être effectivement appliqués ; et que les négociations aboutissent rapidement sur d’autres points en suspens, comme l’alourdissement projeté de la charge fiscale sur des entreprises ayant plutôt besoin d’un soutien marqué de la puissance publique.
Au plan social, nous pouvons nous féliciter du maintien du dialogue avec les partenaires sociaux, ce qui a permis de maintenir un climat apaisé au sein des entreprises. Dans le but de minimiser les impacts de la crise sur l’emploi, centrales syndicales et employeurs se sont en effet réunis à la CGECI, dans le cadre de notre organe de dialogue commun, la Commission Indépendante Permanente de Concertation (CIPC) ; et ce, dès le début de la pandémie. Nous avons pris des recommandations visant à retarder le plus possible le recours au chômage technique ou aux licenciements. Le faible taux de déperditions d’emplois enregistrés en 2020, montre toute la pertinence de cette démarche qu’il faut consolider davantage.
Au plan international, notre Organisation a continué de porter haut les couleurs du Secteur Privé Ivoirien, dans les instances régionales et au-delà. Nous avons solidifié nos relations avec l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE), et avons ainsi pu participer au Sommet Mondial Virtuel sur la Covid-19 et le Centenaire de la Création de cette Organisation.
Chers Membres, Chers Adhérents,
Notre Organisation a à nouveau, affirmé son rôle d’instance dédiée à la défense des entreprises et du Secteur Privé, en organisant lors de la campagne électorale pour la Présidence de la République, sa tribune d’échanges dénommée « Face au Patronat » avec les candidats. Deux des candidats, qui ont accepté notre invitation, ont ainsi recueilli les préoccupations du Secteur Privé, et promis y apporter des réponses idoines. Nous demeurerons donc particulièrement attentifs aux actions qui seront menées par le Gouvernement en place, pour mettre en œuvre les résolutions faites « Face au Patronat » en septembre dernier.
Chers Adhérents, si en dépit de la crise sanitaire, la CGECI a été très active sur le terrain, et s’est imposée comme la voix du Secteur Privé, le mérite vous en revient à tous : Groupements, Associations et Entreprises membres directs.
Il n’est guère envisageable, de s’arrêter en si bon chemin. Les défis à relever en 2021 sont nombreux, et nous devons redoubler d’ardeur et de cohésion pour les relever, de façon à donner corps aux espoirs que nous fondons en cette nouvelle année.
A tous, je veux adresser et partager un message d’espoir. Les attentes sont encore grandes en cette année 2021, mais de nombreuses opportunités s’offrent à nous.
Les prévisions de croissance pour 2021 sont bonnes. L’économie mondiale devrait connaître un rebond anticipé à plus de 5% de croissance. La croissance ivoirienne quant à elle devrait être supérieure à 6% selon les prévisions du FMI, ouvrant ainsi des perspectives nouvelles au Secteur Privé.
Une autre opportunité pour les entreprises est le démarrage effectif des échanges commerciaux sous la bannière de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF) dès le 1er janvier 2021. Il s’agit d’un vaste marché qui se présente aux entreprises, lesquelles pourront exporter sans droits de douanes vers une cinquantaine de pays africains. Comme c’est souvent le cas, l’avenir appartiendra aux entreprises qui s’y seront le mieux préparées.
J’exhorte par conséquent, les entreprises à opérer sans tarder, les transformations managériales et la transition numérique nécessaires pour prendre l’avantage dans le monde commercial ouvert qui se dessine.
Chers Membres de la CGECI,
Chers Partenaires,
Chers Amis,
De nouvelles possibilités s’ouvriront devant nous à l’occasion de cette nouvelle année. Travaillons ensemble à les transformer en réalités concrètes, à transcender les épreuves d’hier pour bien reconstruire car, pour paraphraser l’écrivain Charles de Montalembert, « Les difficultés ne sont pas faites pour abattre mais pour être abattues ».
C’est sur ces mots que je voudrais vous souhaiter une excellente année 2021. Que celle-ci vous apporte à tous et à vos familles respectives, un plein épanouissement, du bonheur et une réussite dans vos entreprises !
Au personnel de la CGECI, avec à sa tête le Directeur Exécutif, qui avec ses équipes, a su, en cette période de crise relever les défis les plus importants, j’adresse mes félicitations pour le dévouement et je forme le souhait qu’il poursuivre la mise en œuvre du plan stratégique dont notre organisation s’est dotée en janvier 2020.
A tous, je formule des vœux de santé, d’épanouissement professionnel et personnel.
Vive le Secteur Privé Ivoirien, redynamisé et résilient, pour une Côte d’Ivoire prospère !