Le séminaire sur le Programme de Travail Gouvernemental, tenu du 21 au 23 avril 2021, a fait le choix, pour la première fois, depuis son institutionnalisation, d’ouvrir ses débats aux acteurs clés de l’économie ivoirienne. Ainsi, la dernière journée de ces assises a été dédiée à des échanges entre les membres du Gouvernement et le Secteur Privé ivoirien. Cette initiative, qui est à saluer, démontre une fois encore le rôle stratégique qui est assigné au Secteur Privé en tant que principal levier de création de richesses, d’innovation et d’emplois…Mais également en tant partie prenante importante dans la « Vision 2030 » pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Pour le Premier Ministre ivoirien, M. Patrick Achi, « il est aujourd’hui fondamental de renforcer l’ampleur de ce partenariat stratégique, et faire avancer encore plus vite la Côte d’Ivoire », car le Secteur Privé constitue le principal levier de création de richesses, d’innovation et d’emplois. « En effet, le secteur privé, c’est plus de 2/3 des investissements et plus de 80% des emplois dans notre pays », ajoutera le chef du Gouvernement qui a rappelé que d’importantes réformes structurelles et sectorielles ont été faites pour améliorer l’environnement des affaires – « plus de 85 réformes au total », affirme-t-il
Pour sa part, le Président de la CGECI, M. Jean-Marie Ackah, au nom du Secteur Privé ivoirien a salué l’initiative de la Journée consacrée au Secteur Privé. Il a demandé son institutionnalisation qui pourra contribuer à optimiser les instances de dialogue public-privé et d’évoluer vers un mécanisme institutionnel pragmatique et flexible rapprochant plus efficacement divers acteurs des Secteurs public et privé.
« Il nous faut aller plus loin, si nous voulons créer davantage de richesses, et atteindre rapidement la catégorie des pays à revenus intermédiaires de la classe supérieure que la Côte d’Ivoire ambitionne. Plusieurs rencontres et échanges ont déjà eu lieu sur ces questions, notamment celle de la nécessaire évolution de notre fiscalité, conformément à la feuille de route de la réforme fiscale adoptée depuis 2015, mais toujours pas mise en œuvre » relève le Président de la CGECI qui était accompagné pour l’occasion de plusieurs membres du Bureau Exécutif.
Il a également fait savoir que les entreprises continuent de souffrir des effets de la pandémie de Covid-19 : « Nous constatons avec regret que peu d’entre elles ont bénéficié des mesures de soutien décidées l’année dernière par le gouvernement ». Il a souhaité que les entreprises dans leur grande majorité bénéficient d’un accompagnement optimal afin de leur permettre de garantir les emplois et de continuer à être des acteurs de création de richesse.