La JETRO (Organisation Japonaise du Commerce Extérieur) mène annuellement une enquête auprès des entreprises japonaises installées en Afrique pour connaitre l’évolution de leur activité et les perspectives d’avenir.
L’édition 2020 du rapport a été menée auprès d’un échantillon de 282 entreprises réparties dans 24 pays d’Afrique. Les principaux résultats sont les suivants :
- EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE EN AFRIQUE
Environ 80% les entreprises japonaises disposent de bureaux en Afrique principalement à cause du potentiel futur: du marché africain. Les entreprises citent particulièrement le Mozambique, l’Egypte, le Nigéria et le Kenya (à cause de la faiblesse des entraves linguistique et de communication ainsi que de la qualité de vie des expatriés).
Toutefois, l’investissement en Afrique présente des risques. La majorité des entreprises japonaises identifient essentiellement des risques liés à l’aménagement et applications du système législatif et réglementaire, à l’instabilité de la situation politique et sociale, aux questions financières et de taux de change et au manque d’infrastructures (pour le Nigéria).
Près de 60% des entreprises japonaises ont répondu que l’importance de l’Afrique et plus particulièrement son marché augmentera sur les cinq prochaines années. Il est donc nécessaire d’y investir. Cependant, ces pays africains se démarquent à savoir le Kenya qui se présente comme le marché le plus attractif en 2020 derrière lui nous avons l’Afrique du sud et après le Kenya.
- PREVISION DES RESULTATS D’EXPLOITATION
A la suite de la pandémie de la Covid19, l’année 2020 enregistre une baisse importante des bénéfices sur l’ensemble des entreprises japonaises implantées en sur le marché africain (soit une baisse de 13,8 points par rapport à l’année précédente). Ce fait est plus prononcé au Nigeria (soit une diminution de 25 points), au Maroc (avec une diminution de 25,8%) et en Afrique du sud (soit une baisse de 20%). Cependant, au vu des résultats d’exploitation, une lueur d’espoir subsiste dans la mesure où plus de la moitié des entreprises implantées en Afrique à l’exception de l’Ethiopie décrivent une amélioration de leurs résultats en 2021.
L’apparition de la COVID 19 au cours du premier trimestre 2020 a entrainé la diminution des ventes sur le marché local à 72,4% suivie par la diminution des ventes liée à la baisse des exportations (soit une diminution de 39%). Ainsi, deux scénarios se dessinent en 2021.
- Scénario 1 : on assiste à une détérioration plus prononcée des bénéfices et cela dû à une deuxième flambée de la COVID 19 entraînant par la même occasion la diminution des ventes sur le marché local à 75,0% suivie la diminution des ventes liée à la baisse des exportations.
- Scénario 2 : c’est l’inverse du scénario 1. Ici, on rompt avec les tendances baissières de 2020 et cela dû à l’augmentation des ventes sur le marché local, suivi de la progression des ventes liée à une augmentation des exportations, avec un peu plus de 30%.
- PERSPECTIVES
La plupart des entreprises japonaises implantées en Afrique affichent une forte baisse de la volonté de développer leur activité au cours de l’année 2020 (soit une régression de 14,4 points par rapport à l’année précédente). Tandis que la part des entreprises prévoyant de réduire leur activité est en hausse comparativement à l’an 2019 (soit une augmentation de 7 points à 9,2%).
En se penchant sur la situation dans les pays principaux, on se rend compte que le Maroc, le Kenya et le Mozambique affiche un nombre d’entreprises ayant répondu vouloir se développer est fortement en baisse (soit +50%). Quant au nombre d’ entreprises implantées en Côte d’Ivoire, en Ethiopie, au Nigéria et au Kenya prévoyant de réduire leur activité, il est en hausse à plus de 10% comparativement à l’année précédente.
Il faut également noter que la décision des entreprises de réduire leur activité est fortement motivée par la baisse des ventes sur le marché local (soit une régression d’environ 60%) suivi par la faiblesse du potentiel de développements et des opportunités de croissance (soit -24,3%) liées à l’apparition de la COVID 19.
Par ailleurs, les entreprises ayant répondu vouloir développer leur activité, désirent particulièrement développer la vente (soit un taux de 67,8%) en évoquant comme raisons : l’augmentation des ventes sur le marché local suivi des potentiels de développement et opportunités de croissance.
- Pays les plus attractifs pour le futur
Depuis 2015, le Kenya est perçu comme le plus attractif. La Côte d’Ivoire se classe à la 8ième place après le Maroc et la Mozambique.