Il y a plus d’une semaine que cela avait été annoncé à travers divers canaux de diffusion de l’information. Ce fut chose faite, le mardi 20 octobre 2020. La tribune d’expression « Face au Patronat », car c’est de cela qu’il s’agit, a eu lieu le mardi 20 octobre 2020 à la Maison de l’Entreprise. Le Président de la CGECI, M. Jean-Marie Ackah et ses collaborateurs les plus proches, aux côtés de qui se trouvaient bien d’autres acteurs du secteur privé ivoirien ont eu l’insigne honneur de recevoir le Ministre d’Etat, M. Patrick Achi et plus d’une dizaine de membres du Gouvernement pour échanger avec eux sur les politiques de développement économique, social et environnemental de M. Alassane Ouattara, candidat à l’élection présidentielle 2020. Compte tenu de l’importance des thématiques à aborder pour le secteur privé, il a été d’abord question d’appuis aux entreprises, de l’amélioration de l’environnement des affaires et du poids de la fiscalité. Ce sont ainsi une quinzaine de préoccupations ou aspirations du secteur privé qui ont été au cœur des é changes avec M. Patrick Achi qui représentait pour la circonstance le candidat Alassane Ouattara ;
Abordant la question liée à la mise en œuvre d’un Plan de relance post-Covid, le secteur privé a été informé que parmi les 21 mesures du plan de riposte contre la Covid-19, il y avait une première série qui a concerné la continuité des activités économiques (trésorerie, fiscales…) et une autre série relative à la relance post-Covid à proprement dite. Celle-ci a porté sur les questions de financement, plus particulièrement la mise en place de fonds de garantie et de soutien aux PME qui constituent l’essentiel du tissu économique ivoirien. Dans cette série de mesures, il y avait également des initiatives visant un accompagnement fiscal des entreprises. Pour les représentants du candidat du RHDP, un bilan sera fait pour déceler les points d’avancement et les dysfonctionnements en vue de mieux soutenir les entreprises.
En ce qui concerne les politiques en faveur des PME, les hôtes de la CGECI ont fait savoir que l’Etat a décidé de changer de paradigme en s’attaquant frontalement au développement et au financement du secteur productif. C’est-à-dire qu’une bonne partie du budget national devrait être alloué au secteur productif. De nouveaux instruments d’aide aux PME seront développés et ceux qui existent seront renforcés.
Abordant la question de la gouvernance publique, il a été indiqué qu’il doit avoir un changement culturel des mentalités. L’Administration sera davantage tournée vers le secteur productif en l’intégrant comme vecteur essentiel de développement. De ce fait, le Gouvernement luttera davantage contre les actes répréhensibles commis dans l’Administration. C’est selon eux ce qui explique que l’Administration ait pris un ancrage dans la digitalisation de certains secteurs jugés stratégiques afin de procéder à la célérité dans la délivrance des documents administratifs et de manière sécurisée. Au niveau de la Justice ivoirienne, il y a la création de la Cour des Compte, la Cour d’appel, le Tribunal de commerce. Les représentants du candidat RHDP ont relevé qu’il y aura l’amélioration de l’efficacité, la transformation culturelle en termes de perception du secteur privé comme étant le vecteur le plus important du développement économique national et la modification profonde dans la gouvernance qui va conduire à zéro impunité.
Abordant la question liée à la promotion des champions nationaux, les chefs d’entreprises ont été instruits sur l’état d’avancement du dossier qui, selon les représentants du candidat Alassane Ouattara connaîtra son dénouement probablement au premier semestre de l’année 2021 ; pour eux, les noms des personnes concernées sont déjà connus, n’eût été la crise sanitaire, le projet aurait été décliné en actes. Ils entendent le rendre le plus inclusif possible dans sa phase d’opérationnalisation.
L’un des sujets d’intérêt majeur est certainement la question relative à la politique fiscale du candidat du RHDP. Celui-ci promet d’élargir la base fiscale afin d’alléger la charge fiscale supportée par les entreprises formelles. Il a été fait cas de la dette publique. Cette problématique sera résolue avec beaucoup d’efficacité selon les hôtes de la CGECI qui se sont réjouis des efforts accomplis dans ce sens, annonçant par ailleurs, qu’après vérifications de ce qui est dû, les crédits de TVA seront effectivement payés.
Les chefs d’entreprises ont été informés de ce que la dette publique pourrait prendre la forme d’une dette bancaire permettant ainsi aux banques de régler de manière efficace ce qui est dû aux entreprises .
Les représentants du candidat du RHDP ont relevé la volonté de leur candidat de permettre à la Côte d’ Ivoire d’atteindre un niveau de transformation locale de 100% des produits les plus consommés au plan national d’ici à 2025.
Dans la foulée, les mandataires du candidat Alassane Ouattara ont fait savoir que leur ‘’champion’’ va poursuivre la promotion de la politique du local content pour la promotion duquel un nouveau code des marchés publics plus en phase avec les exigences des entreprises. Avec une part de marchés publics passée de 20% à 30% pour les PME, des exigences documentaires allégées, le cautionnement de 3% diminué de moitié, etc.
Sur la question de l’adéquation formation-emploi, le candidat parle d’ouvrir des systèmes de reconversion pour gérer le stock, accroître et accélérer la formation scientifique etc.