Les acteurs ivoiriens ménagent leur monture pour aller plus loin
Le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI), Membre de la CGECI, a organisé la première édition du « symposium mine Côte d’Ivoire », les 23 et 24 mars 2022, à la Maison de l’Entreprise, siège du Patronat ivoirien à Abidjan. Acteurs du Secteur, Financiers et représentants des pouvoirs publics ont planché sur le thème « comment dynamiser la recherche minière ? ».
A travers ses assises, les Miniers ivoiriens entendaient donner un souffle nouveau à la recherche minière, qui s’avère relativement insuffisante en Côte d’Ivoire. Ce symposium, brillamment préparé par le Président du GPMCI, Jean-Claude Diplo, et ses équipes, a été une lucarne qui a permis de mener des réflexions accrues au travers de nombreux panels et dégager des opportunités et défis.
Pour le Président du GPMCI, en Côte d’Ivoire, le premier défi serait la qualité du dialogue qu’on doit avoir entre le secteur privé, minier en l’occurrence, et le Gouvernement ivoirien. Relativement au financement, il a indiqué dans la même veine que « les agrégats économiques montrent qu’il peut être disponible pour faire de l’exploration ».
La Côte d’Ivoire possède sur le plan géologique environ 35%, des ceintures de roches vertes (le birrimien) de l’Afrique de l’ouest, d’où est extrait l’essentiel de la production de cette région, conformément aux données cartographiques du pays. Cela suscite l’intérêt des investisseurs internationaux pour le sous-sol ivoirien.
Cependant, outre la qualité du dialogue demandée par le GMPCI au Gouvernement, il existe quelques difficultés opérationnelles en phase de recherches. Il s’agit notamment de la question des indemnisations des populations, l’application des dispositions fiscales et douanières et le respect des délais d’exécution des programmes de recherches.
Toutes ces problématiques ont besoin d’être adressées pour constituer un levier essentiel à la politique de développement de l’activité minière orientée vers l’intensification de la recherche et l’industrialisation de la production. Mais ceci devrait appuyer sur plusieurs réformes en adéquations avec les exigences de l’activité minière.
Fort heureusement, le Ministre de tutelle, Camara Thomas a relevé qu’il existe des politiques publiques qui seront mise en œuvre pour permettre au secteur minier d’être la deuxième mamelle économique du pays. Ces politiques se résument en la mise en place d’une infrastructure géo scientifique de base aux normes internationales pour une meilleurs connaissance du potentiel géologique ; l’amélioration de la procédure d’octroi de titre minier, l’organisation de l’exploitation minière à petite échelle pour maitriser le phénomène de l’orpaillage illicite ; la promotion des investissements privés pour l’accroissement de la valeur ajoutée par la mise en place d’unités d’affinage, de transformation locale en produits semi-finis et finis des produits miniers…
Pour le Patronat ivoirien qui était représenté par son Vice-Président Philippe Eponon, à la première journée de ces assises, les réformes souhaitées par le Gouvernement et la prise en compte des préoccupations des acteurs du Secteur permettront en à point douter de « transformer le potentiel ivoirien en réalité ».
Notons que le bilan de production d’or en Côte d’Ivoire à la fin 2021 s’établit à 41,855 tonnes, avec une projection de 65 tonnes à l’horizon 2025.