Dans la journée du jeudi 11 octobre 2018, à son siège à Abidjan-Plateau, en collaboration avec la firme Coca-Cola et le Comité National du Codex alimentarius, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a posé la problématique sur la « Sécurité Sanitaire des Aliments », à travers une session d’informations et d’échanges. Celle-ci visait à sensibiliser les acteurs sur le cadre règlementaire de la sécurité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire.
Au nom de la CGECI et du Président Jean-Marie Ackah, le Président de la Commission Energie, Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (E-QHSE), M. Claude Koutoua, a rappelé les Objectifs du développement durable qui prennent en compte la sécurité alimentaire.
Si la Conférence Mondiale de l’Alimentation considère depuis 1996 que « la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active», dès lors, pour M. Koutoua, il apparait clairement que la sécurité sanitaire des aliments est une composante essentielle pour l’atteinte de cet objectif. Autrement dit, « l’on est tenté de se poser la question qui est de savoir si la nourriture qui se retrouve chaque jour dans notre assiette est digne d’être consommée et ne souffre d’aucun risque sanitaire ? En d’autres termes, Est-ce que nous mangeons est sain ? »
Le cadre institutionnel de cette session d’échanges a été expliqué par le Pr. Ardjouma Dembélé, Directeur de recherche, Président du Comité National du Codex Alimentarius-Côte d’Ivoire. Quant au Directeur des affaires règlementaires de Coca Cola Export Corporation, M. Ahoua Brou, il a mis en avant la complémentarité entre l’action des pouvoirs publics et celle du secteur privé afin de garantir la sécurité alimentaire.
Deux principaux axes de discussions ont découlé de cet atelier. Le premier : « la Sécurité Sanitaire des Aliments : cadre légal, procédures et moyens de contrôle, et coûts des prestations en Côte d’Ivoire » et le second, « la Sécurité sanitaire des aliments : Contribution du Comité National du Codex Alimentarius de Côte d’Ivoire et de CODINORM ».
Au titre des objectifs visés, il faut noter : encourager les entreprises agro-alimentaires à se conformer aux règlementations pour garantir la qualité des aliments consommés en Côte d’Ivoire , donner l’occasion aux structures de recherches scientifiques de faire l’état des lieux de la sécuritaire sanitaire en Côte d’Ivoire, faire des recommandations afin de renforcer le système national de sécurité sanitaire des aliments et aussi, faciliter la compréhension du cadre légal chez tous les acteurs de ce secteur d’activité.
La sécurité sanitaire des aliments fait référence à la protection des aliments contre les risques d’origine microbienne, chimique et physique qui peuvent survenir à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, notamment la culture, la récolte, la transformation, le transport, la vente au détail, la distribution, la préparation, la conservation et la consommation, afin de prévenir les maladies d’origine alimentaire.
Pour cela, des dispositifs anti-fraude sont mis en place. Par exemple, au niveau régional, l’UEMOA et la CEDEAO mentionnent dans les textes réglementaires datés de l’an 2007 un arrêté sur « la sécurité sanitaire des végétaux, des animaux et des aliments dans l’UEMOA ». Au niveau national, les ministères ivoiriens en charge de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, de l’Environnement et de l’Industrie, comprennent dans leurs organisations des directions de Promotions de la Qualité, de l’Hygiène, de la sécurité pour contrôler et analyser les produis mis en vente sur les marchés locaux.
Pour finir, ces échanges menés ont enregistré d’importants acteurs. Entre autres : les laboratoires ivoiriens et internationaux, des organisations et associations de consommateurs, des experts et spécialistes du secteur privé dont la représentation de la multinationale Coca-Cola.
Concernant les perspectives et des défis, la Côte d’Ivoire envisage mettre sur pied un programme national pour la surveillance des aliments, un système d’alertes, de gestion des crises dans ce domaine social pour le bien des populations.