Le deuxième Salon des Produits et Métiers de la Bourse s’est ouvert ce Lundi 22 Juin 2015 à l’espace CRRAE-UMOA au plateau sur le thème : « Bourse et Croissance économique en Afrique ». Les deux jours d’échanges entre professionnels et populations ont vu la participation de la Ministre auprès du premier ministre, chargée de l’économie et des finances, Mme KABA Nialé qui a souhaité à l’ouverture du salon, que l’initiative soit un moteur de la croissances des valeurs de la bourse.
Structurées autour de plusieurs panels de hauts niveaux, ces journées, organisées conjointement par la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières) et l’Association Professionnelle des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation de l’UEMOA (APSGI), ont permis aux acteurs directs de la bourse, mais aussi au Secteur privé d’exposer leurs points de vue sur les questions liées aux financement de l’économie en générale et des PME en particulier.
Le premier panel de la journée du Lundi 22 qui a eu comme thème : « Quels axes d’amélioration de la bourse pour un meilleur financement du développement des économies de l’Uemoa », avait comme modérateur, M. Abdourahmane CISSE, Ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget. Pour en débattre, plusieurs personnalités du secteur privé dont le Vice-président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) M. Alain KOUADIO, M. Edoh kossi Félix AMENOUNVE, Directeur Général de la BRVM, Mme Kadi FADIKA COULIBALY, Présidente de l’APSGI.
Le public a pu ainsi apprécier la qualité des panelistes qui ont exposé avec solution à l’appui, l’ensemble des entraves qui minent la cotation des PME à la BRVM. L’on retient, selon le Vice-président de la CGECI, M. Alain KOUADIO qu’il y a un véritable souci de communication et de formation à destination des PME. Pour lui, il existe un véritable écart en termes d’information entre les PME et les opérateurs boursiers d’une part et entre ces derniers et les investisseurs d’autre part. D’où un double fossé qu’il faut absolument combler surtout au moment où les entreprises ont compris que le financement ne peut plus être uniquement assuré par les banques et qu’il faut par conséquent utiliser les financements innovants dont fait partie la Bourse Régionale des Valeur Immobilières.
Aussi a-t-il fait savoir que cette insuffisance d’information et de formation laisse penser que la bourse reste une affaire d’initiés. Pour résoudre donc cette équation, il propose que le trio, BRVM, secteur privé, APSGI, travaille à lever ces impairs. Bien entendu, avec l’apport du gouvernement, comme l’a d’ailleurs proposé le ministre du budget, M. Cissé. « Il faut que nous travaillions ensemble à la vulgarisation de l’information boursière ». A souligné M. Alain KOUADIO.
Une conviction partagée par l’ensemble des intervenants. Notamment Mme FADIKA qui a renchérit en soulignant l’absence de structuration des PME conformément aux standards d’admission à la BRVM. Toute chose qui ne facilite par leur adhésion.
M. AMENOUNVE, Dg de la BRVM n’a manqué d’ajouter qu’en plus de ce travail collectif, il est indispensable selon lui, d’accélérer à la fois la mise en place de reformes en matière boursière de même que la mise en place de la monnaie unique de la CEDEAO. Cette union monétaire pouvant faciliter l’arrivée des pays anglophones à la BRVM. Par ailleurs, la question des coûts élevés du processus d’introduction en bourse pour les PME à fait dire au Dg de la BRVM qu’il faut accroitre le volume d’adhésion pour influer sur les couts.
Rappelons que l’APSGI est une association professionnelle qui regroupe l’ensemble des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, dès l’obtention de leur agrément par le CREPMF (Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers). Ces SGI, ont pour principales activités (elles en détiennent l’exclusivité d’ailleurs) d’être des intermédiaires entre les offreurs et les demandeurs de ressources sur le marché primaire d’une part ainsi que les acheteurs et les vendeurs de titres sur le marché secondaire d’autre part.