En prélude au sommet sur le financement des économies africaines ouvert à Paris le 18 mai 2021 dont l’objectif est d’extraire les pays du Continent à déjouer le piège de l’endettement, le chef de l’Etat ivoirien a évoqué la question du soutien financier nécessaire pour relancer la croissance économique de la Côte d’Ivoire. A cet effet, la Présidence ivoirienne a annoncé dans un communiqué que le Fonds Monétaire International (FMI) accordera 1 milliard $ à la Côte d’Ivoire. L’accord de prêt a été annoncé par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, au cours d’un entretien avec le Président de la République ivoirienne Alassane Ouattara.
Selon Kristalina Georgieva, il s’agit de « ressources additionnelles d’environ un milliard de dollars US qui permettront de contribuer à la relance économique et à la création d’emplois et de nouvelles opportunités ». Ce nouveau prêt succède à ceux accordés courant 2020 pour aider le pays à faire face à la crise de Covid-19. 886 millions $ avaient été décaissés en avril 2020 pour permettre au pays de faire face au coronavirus, juste avant que l’Etat reçoive un autre financement de 278 millions $ en décembre, dans le cadre des accords triennaux FEC/MEDC conclus en 2016 avec l’institution.
En effet, le dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne indique qu’avec un taux de 2,3%, la Côte d’Ivoire fait partie des rares pays au monde à avoir maintenu une croissance positive en 2020.
Pourtant, malgré ces chiffres, le Président Alassane Ouattara estime que les besoins de la Côte d’Ivoire et des pays d’Afrique subsaharienne en matière de financements sont loin d’être comblés. Dans un véritable plaidoyer fait la semaine dernière à l’occasion du 60ème anniversaire du département Afrique du FMI, il avait ainsi appelé l’institution à se réformer et à augmenter substantiellement son aide envers les pays africains. Selon lui, le FMI doit faire pression sur les pays riches afin qu’ils cessent d’être « égoïstes » et qu’ils soient plus solidaires envers les plus pauvres.
Source : Agence Ecofin