Tenue les 12 et 13 février 2018 à la Maison de l’Entreprise à Abidjan-Plateau, la première édition des Journées tuniso-ivoiriennes de l’étudiant, de la formation professionnelle et de l’emploi, initiées par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), en collaboration avec les ministères en charge de l’enseignement supérieur des deux pays, a suscité un intérêt auprès des acteurs du secteur.
Tel un lobbying, le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur, Slim Khalbous, devant les décideurs, élèves et étudiants ivoiriens, ces derniers ayant répondu favorablement à la participation de cet événement, a dressé toutes les potentialités en termes de formation qu’offre son pays. Pour lui, ces journées sont la concrétisation de la coopération entre les pays africains. D’ailleurs, il croit que « le développement de l’Afrique commence par la coopération entre les pays africains ». « Il n’y a aucun domaine au monde qui ne soit étudié en Tunisie », s’est-il vanté. Il n’a pas manqué de mettre en avant les avantages de se faire former dans les écoles tunisiennes. Il a cité entre autres la qualité de l’enseignement, la garantie de stages en entreprises, des diplômes reconnus en Europe et aux Etats-Unis, une diversité de spécialités, des centres de recherches variés et surtout des formations à des coûts acceptables.
Dans le cadre de la coopération sud-sud, il est apprécié à juste valeur, tout événement permettant d’échanger sur les perspectives de renforcement et de développement du secteur de la formation. C’est ce qu’a laissé entendre, le Pr. Assane Thiam, directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur de Côte d’Ivoire, représentant la ministre Ly Ramata. Il a suggéré qu’il ait des partenariats à développer pour améliorer la qualité du système académique mais également la recherche et l’innovation. Une opportunité sans doute qu’offre la Tunisie. Il pense que la Côte d’Ivoire pourra bénéficier de l’expérience du pays hôte. Il a aussi appelé à prospecter toutes les possibilités de coopération « pour que chaque pays puisse en tirer le meilleur parti ».
Au nom du président de la CGECI Jean-Marie Ackhah, Me Théodore Houegah, son conseiller spécial chargé des questions de formation et recherche, a salué le Conseil d’affaires Tuniso-Ivoirien pour cette initiative qui est d’intérêt pour la jeunesse ivoirienne. En organisant ces journées, a-t-il rappelé, ce Conseil « inscrit son action au cœur des priorités de l’Etat de Côte d’Ivoire, à savoir, la promotion de l’emploi par une adéquation formation-emploi ». Le secteur privé, a-t-il poursuivi, apporte également son appui aux actions gouvernementales en axant sa stratégie atour de l’amélioration de l’environnement des affaires, le développement des compétences du personnel des entreprises ou encore l’implication dans la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et dans celle de la formation professionnelle et technique. Ce, « en vue de parvenir à la professionnalisation de notre système d’enseignement et de formation ».
A cet égard, « deux conventions ont été signées en 2007 et en 2009 avec les deux ordres d’enseignement ». Il s’agit d’améliorer la qualité de l’enseignement et de la formation, assurer l’adéquation entre la formation et les besoins de l’économie nationale, favoriser l’insertion professionnelle des produits issus de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et des Universités, renforcer les capacités des formateurs et celles des acteurs du monde professionnel et tirer profit de l’expertise du monde professionnel dans l’encadrement des produits de l’enseignement technique voie des Universités.
