Port d’Abidjan : La CGECI prend part au lancement de l’important projet structurant du 2ème terminal à conteneurs
La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a été conviée à l’importante cérémonie de pose de la première pierre des travaux de réalisation des superstructures du deuxième terminal à conteneurs du port autonome d’Abidjan, d’un coût d’investissement de 262 milliards Fcfa. L’Organisation Patronale y était représentée par son Vice-Président M. Daouda Coulibaly, Président d l’APBEFCI (la faîtière des banques en Côte d’Ivoire). M. Vallassiné Diarrassouba, Administrateur à la CGECI, par ailleurs, Président de la Fédération Maritime de Côte d’Ivoire (FEDERMAR) a également pris part à ladite cérémonie qui a eu lieu, lundi 5 octobre 2020.
Selon le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara qui a procédé à la pose de la première pierre, « ce projet est la preuve de la stabilité » de la Côte d’Ivoire, de la confiance des investisseurs. Dans cet élan, M. Ouattara a salué le Groupe Bolloré impliqué dans le projet qui se décline en deux grandes composantes. La première concerne les « infrastructures » d’un coût de 334 milliards Fcfa, soit 284 milliards Fcfa de prêt confessionnel Eximbank de Chine et 50 milliards Fcfa de fonds propre du port d’Abidjan. La deuxième composante, quant à elle, devrait permettre de réaliser les « superstructures » d’un investissement de 262 milliards de Fcfa, financé à 100% par les actionnaires du concessionnaire Côte d’Ivoire Terminal, un « partenaire » du Groupe Bolloré.
Le projet devrait permette d’accueillir et « traiter des navires (porte-conteneurs avec 16 m de tirant d’eau contre 11,5 m auparavant) et de capacités de 15.000 conteneurs contre 3.500 actuellement », dixit M. Philippe Laborne au nom du Groupe Bolloré. Ce dernier a relevé que ce terminal qui abritera des équipements de dernière génération et qui s’étendra sur 37,5 hectares sera doté d’un quai de 1,100 Km disposant des postes à quai d’une profondeur de 18 m.
« Dès la première année de mise en service, le terminal sera équipé de six portiques à quai, 13 portiques de parc, 36 tracteurs, tous 100% électriques. Et ce sera le premier terminal proche du zéro émission en Afrique », faisant rentrer le Port Autonome d’Abidjan dans une nouvelle ère, a-t-il dit.
Notons que le deuxième terminal à conteneurs permettra de traiter 2,5 millions de conteneurs contre 1 million de conteneurs aujourd’hui. « Il va donc doubler le trafic », a indiqué le Directeur Général du PAA, M. Hien Sié.
Le lancement de ces travaux intervient dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19, qui a occasionné « 6% de perte » de trafics au niveau du Port d’Abidjan.
Le port autonome d’Abidjan est le deuxième Port de trafic en Afrique subsaharienne. Il représente 75% des recettes de l’Etat ivoirien et ce projet a pour but de stimuler la croissance économique du pays.

Au premier plan : De gauche à droite, M. Vallassiné Diarrassouba (Administrateur à la CGECI et Président de la FEDERMAR) et M. Daouda Coulibaly, Vice-Président de la CGECI
Le projet devrait également permettre de réduire les coûts de manutention des marchandises et doter le port Autonome d’Abidjan d’un nouveau terminal qui sera labellisé « Green Terminal » grâce à des équipements alimentés à partir de l’énergie électrique.
Le projet vise à terme de faire du Port d’Abidjan une plateforme de transbordement. La première phase des infrastructures de 2015 à 2019, a généré 1.350 emplois directs, celle concernant les superstructures, de 2020 à 2021, vise 700 emplois directs.
La phase d’exploitation débute à partir du deuxième trimestre 2022 et prévoit 450 emplois directs. Outre l’amélioration des cadences de traitement des navires porte-conteneurs, le port d’Abidjan veut répondre aux besoins des opérateurs via l’implémentation de solutions digitales.