“Les enjeux de la technologie blockchain pour l’économie numérique et la transformation digitale des entreprises ivoiriennes”. Cette thématique est abordée sous de nombreuses déclinaisons au cours d’un séminaire organisé les 5 et 6 mars 2019 à la Maison de l’Entreprise par la Commission Economie Numérique et de l’Entreprise Digitale de la CGECI en collaboration avec le cabinet de conseil Data Consulting Group dirigé par le Dr Claude ETTY.
Cette cérémonie a été ouverte par M. Jocelyn ADJOBY, Président de la Commission Economie Numérique et de l’Entreprise digitale de la CGECI. Pour lui, ce séminaire a pour objet d’informer les entreprises membres de la CGECI sur l’existence de cette technologie qui va finir par s’imposer. Il faut donc qu’elles se l’approprient.
Etaient aussi présents plusieurs Administrateurs, Présidents, Directeurs et cadres des Associations et Groupements membres de la CGECI, dont M. Mamadou BAMBA, Président de l’UNETEL et Directeur Général d’Orange Côte d’Ivoire, M. Saliou BAKAYOKO, Président de l’ASACI et Directeur Général de SUNU Assurances Vie Côte d’Ivoire, M. Patrick M’BENGUE, Président du GOTIC et PDG d’Inova, M. Stéphane AKA-ANGHUI, Directeur Exécutif de la CGECI et beaucoup de chefs d’entreprises.
Après la cérémonie officielle d’ouverture de ce séminaire, une présentation a été faite par M. Antoine YERETZIAN, co-fondateur de Blockchain Partner, partenaire technique du cabinet Data Consulting Group. Il en est ressorti que la Blockchain est une technologie de transfert de valeur. Cette technologie possède en particulier trois caractéristiques majeures: elle est transparente, sécurisée, et fonctionne sans organe central de contrôle.
“Transparente”, car chacun peut consulter l’ensemble des échanges inscrits sur une blockchain depuis sa création. Elle est “sécurisée” doublement; d’abord lors de la création de nouveaux blocs de transaction et grâce à sa réplication sur l’ensemble des nœuds du réseau.
Elle est sans organe de contrôle puisque la Blockchain est fondée sur des relations pair-à-pair.
Concrètement, selon M. YERETZIAN, une Blockchain est une base de données numérique infalsifiable sur laquelle sont inscrits tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. “C’est parce que les échanges successifs y sont enregistrés sous forme de blocs de transactions que l’on appelle ce registre une “ blockchain”, ou chaîne de blocs”, a relevé le conférencier.
En poursuivant sa présentation, le co-fondateur de l’entreprise française Blockchain Partner a révélé que différents types de blockchain coexistent. Celles-ci partagent toute une caractéristique essentielle, qui les distingue de données “classiques”: ce sont toutes des bases de données distribuées. Cela signifie que différents exemplaires de ce registre existent simultanément sur différents ordinateurs (qui deviennent à la fois clients et serveurs: on parle de ‘’nœuds’’ du réseau).
“Lorsqu’un bloc de transaction est ajouté à une blockchain, il est fait presque simultanément sur chacun des exemplaires de ce registre” a poursuivi Monsieur YERETZIAN;
La présentation détaillée de la technologie blockchain a permis à tous les acteurs de l’écosystème TIC et aux professionnels du système financier et économique présents à cet évènement de mieux cerner les implications de cette Technologie qui intéresse aujourd’hui de nombreuses entreprises et grandes institutions financières dans le monde. La blockchain, à en croire les experts de ce séminaire va changer l’architecture de l’économie mondiale. Il en existe deux catégories. Les unes sont dites “ Blockchains publiques”, elles sont ouvertes à tous (par exemple: la blockchain Bitcoin), et les autres sont appelées “Blockchains privées”. L’accès et l’utilisation de celles-ci sont limités à un certain nombre d’acteurs.
Une blockchain publique peut être assimilée à un grand livre comptable public et infalsifiable.
La blockchain, l’infrastructure de base de la Bitcoin
A la question de savoir d’où vient la blockchain, le conférencier a expliqué qu’elle a été créée en 2009 avec la cryptomonnaie Bitcoin. Les deux sont donc historiquement liées: la blockchain est l’infrastructure virtuelle sur laquelle repose le Bitcoin. “La blockchain fonctionne sur la base de la décentralisation de l’information. Sa promesse globale est de démocratiser la transaction comme Internet a démocratisé l’information”, a précisé M. Antoine YERETZIAN, co-fondateur de Blockchain Partner.
“Pour quelle raison utiliser la blockchain?” , le conférencier a confié que cela tient à l’efficacité de la transaction, à la certification des données à bas coût et à l’inexistence d’un centralisateur. Ce sont autant de raisons pour lesquelles, a affirmé M. YERETZIAN, la Banque Mondiale, l’Argentine, le Paraguay, l’Iran… et des entreprises telle que Carrefour (numéro 2 mondial de la Grande Distribution) s’intéressent à la technologie Blockchain.
Par ailleurs, abordant la question des défis au développement de la blockchain, celui-ci assure que le premier défi est celui de la scalabilité, c’est à dire de passage à grande échelle (volumétrie), le second relève de l’interopérabilité, le troisième est celui de l’identité quand le quatrième est lié à la confidentialité.
La manifestation a eu un succès retentissant. Largement au-dessus des prévisions initiales, l’amphithéâtre de la CGECI a enregistré : plus de 200 participants, 98 entreprises et institutions.
Lors des ateliers exploratoires animés par Dr Claude ETTY et les deux experts de Blockchain Partner par la méthode Design Thinking, 85 idées ont été exprimées par les groupes de travail et 14 ont été pitchées.