Son Altesse Royale, la Princesse Astrid du Royaume de Belgique, représentante de Sa Majesté le Roi des Belges conduit une mission économique en Côte d’Ivoire forte de 135 entreprises. La cérémonie d’ouverture s’est tenue ce lundi 23 octobre au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire de Cocody.
Selon M. Didier Reynders, Vice Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères belges, le choix de la Côte d’Ivoire n’est pas fortuit. «Elle figure parmi les économies les plus dynamiques et ouvertes au monde», a-t-il justifié.
Il a aussi indiqué que les entreprises présentes à cette mission représentent 11 différents secteurs d’activités.
«La Côte d’Ivoire et la Belgique entretiennent des relations d’amitié et de coopération privilégiées qui ne cessent de s’enrichir et de se renforcer au fil des années, depuis l’établissement des relations diplomatiques intervenu le 15 mars 1961», s’est exprimé le Vice-Président Ivoirien Daniel Kablan Duncan.
Sur le plan économique, a indiqué M. Duncan, la Belgique a été, de 1996 à 2010, le 4ème investisseur européen en Côte d’Ivoire, avec 42,9 milliards de FCFA (65.4 millions d’euros environ), grâce notamment à des investissements réalisés par des entreprises déjà installées telles que SeaInvest, SOCFIN, SIAT, SIPEF, Brussels Airline, ou Zetes.
Depuis 2011, plusieurs autres entreprises belges se sont installées ou réinstallées dans le pays, parmi lesquelles on peut citer notamment NHV Group, IAPS, Tractebel Engineering, AfricaTrucks, SMT, Ogepar. Ce qui a permis à la Belgique de se classer en 2012 au 3ème rang des Investisseurs étrangers en Côte d’Ivoire.
Cependant, de 2014 à 2016, les investissements directs belges se sont chiffrés, selon le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), à seulement 6,35 milliards de FCFA (environ 9,9 millions d’euros), positionnant la Belgique au 5ème rang de nos investisseurs européens.
Il est à noter, par ailleurs, que la Belgique, dans le cadre de l’initiative PPTE, a annulé, le 02 octobre 2012, la dette bilatérale ivoirienne d’un montant de 202,7 millions d’euros (environ 133 milliards de FCFA).
Sur le plan commercial, le volume global des échanges est passé de 298 milliards de FCFA en 2012, à 514 milliards de FCFA en 2016, soit une hausse globale de 72 % en quatre années.
Mais à en croire le Vice-Président, cette coopération ne traduit pas toutes les potentialités dont pourraient bénéficier les deux pays. C’est pourquoi, il a appelé à engager des initiatives innovantes et mutuellement avantageuses. Ce, pour renforcer et élever cette coopération au niveau des attentes des milieux économiques et d’affaires belges et ivoiriens qui ne manquent de projets d’investissements selon lui.
Il a rassuré la délégation belge de la stabilité politique, institutionnelle et sécuritaire de son pays. C’est ainsi qu’il a donné quelques statistiques sur le plan économique. Des indicateurs qui attestent un taux de croissance du PIB de 9 % en moyenne annuelle de 2012 à 2016; un déficit budgétaire de 3,9 % en 2016 et un ratio d’endettement de 42,4 % du PIB en 2016; des exportations en hausse de 8,6 % en 2015 et 5,9% en 2016 ; un taux d’inflation maitrisée à 1,2 % en 2015, et 0,7% en 2016 contre une norme communautaire UEMOA de 3 % ; une consommation finale en hausse de 10,6% en 2015 et 9,3% en 2016 et un taux d’investissement à 20,5 % du PIB en 2016 dont 13,9 % pour les investissements privés.
Avec le Plan National de Développement (PND), le Vice-Président a ajouté qu’un important programme d’investissements évalué à 30.000 milliards de FCFA (45,7 milliards d’euros), avec une contribution attendue du secteur privé national et international, à hauteur de 62,5%.
A travers ce plan, et avec le soutien notamment du secteur privé belge, la Côte d’Ivoire veut valoriser au mieux les potentialités du pays dans les secteurs tels que l’agriculture et l’agro-industrie, l’énergie, l’eau les mines, le pétrole, les TIC, la santé, le tourisme, le transport, les BTP et le logement, a-t-il conclu.