« Santé et la qualité de vie au travail », un sujet d’actualité dans l’opérationnalisation optimale des systèmes de management visant à obtenir une productivité très intéressante et des gains financiers pour les entreprises.
Les concepts holistiques et leur déclinaison pratique de la problématique de la Santé et la qualité de vie au travail (SQVT) ont fait l’objet d’une conférence publique organisée par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) en collaboration avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), mercredi 18 juillet 2018 à la Maison de l’Entreprise. Les conférenciers venus du Canada, experts en management de la Santé et de la qualité de vie au travail ont réussi pendant un peu plus de deux heures à édifier de nombreux travailleurs présents, soucieux d’exercer leur métier dans un milieu sain, sûr et salubre.
Une aspiration du reste partagée par le Directeur Exécutif Adjoint de la CGECI, M. Marcellin Zinsou qui a représenté M. Jean-Marie Ackah, Président de l’organisation patronale, à l’ouverture officielle de cette conférence publique. Pour lui, les entreprises devraient mettre en priorité la santé et le bien-être de leurs travailleurs en vue d’aboutir à ce pourquoi elles ont investi car des travailleurs protégés de tout accident du travail, de toute maladie professionnelle, et qui exercent leur activité dans un milieu optimal ont un rendement qui dépasse l’entendement de l’employeur.
Une assertion que Mme Marie-Claude Pelletier, Présidente du Groupe LEVIA Canada et fondatrice de la plateforme collaborative internationale Global-Watch.com a développé dans le détail en mettant en exergue les différentes motivations à la base de l’implémentation de la SQVT. Pour elle, ces motivations sont dues au fait qu’il y a une augmentation des maladies chroniques surtout chez les jeunes (diabète, hypertension) ; l’évolution du PIB selon la consommation du sucre ; l’augmentation des problèmes de santé psychologique.
La conférencière reste convaincue que les défis auxquels les entreprises font face sont l’amélioration de la productivité, la diminution des frais d’exploitation, la fidélisation de leurs travailleurs etc., toutefois, elle leur préconise de réussir la SQVT. Pour ce faire, cela exige, affirme Mme Marie-Claude Pelletier, un engagement de la haute direction, l’implication de tous les partenaires et ouverture du dialogue, le diagnostic et collecte de données, une démarche structurée et intégrée à la stratégie d’entreprise, une formation des intervenants et comités, une évaluation continue… La conférencière n’occulte pas les impacts de l’inaction des entreprises. « L’aspect négatif est indubitablement une diminution des performances, un niveau d’absentéisme élevé ; à contrario, réussir la SQVT se traduira par un engagement des travailleurs, une amélioration de leur rendement… », dixit Mme Pelletier.
La seconde et dernière conférencière, quant à elle, s’est appesantie sur les pratiques managériales favorisant la SQVT. Dans son intervention, Mme France St- Hilaire, Professeure agrégée et Chercheuse, fait savoir que cela doit commencer par la reconnaissance de l’identité du travailleur et de de son effort en entreprise. Elle recommande d’agir sur les niveaux de prévention primaire (éliminer ou réduire les facteurs de risque), secondaire (réduire ou minimiser l’effet du facteur de risque, tertiaire (réduire les rechutes ou les récidives). Mme St-Hilaire conseille aux managers certaines pratiques fréquentes pour réussir la SQVT. Au nombre de celles-ci, il y a le fait de « laisser au travailleur la liberté dans la réalisation et l’exécution du travail ; démontrer de la disponibilité et de l’écoute ; relever les réussites de son subordonné ; suivre l’avancement des dossiers et des échéances; permettre la flexibilité dans l’organisation des horaires de travail et de congés etc.
Des échanges entre les participants et les conférenciers ont permis aux uns de mieux s’imprégner de bonnes pratiques en management de la SQVT et aux autres d’avoir une idée globale de qui se fait en Côte d’Ivoire.