Sur recommandation de l’Assemblée Générale Ordinaire du 25 novembre 2016, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) était en Assemblée Générale mixte le 29 juillet dernier, à l’effet de réviser ses statuts (CGECI), préalable au renouvellement du mandat des administrateurs, devant approuver les comptes de l’exercice clos fin décembre 2016.
Adapter ses statuts aux exigences actuelles des membres pour s’adapter soi-même à l’évolution de son environnement, en termes de clarté et de précisions sur certaines dispositions statutaires, telle est la motivation qui a sous-tendu la réforme des statuts de la CGECI. Cette nécessité de réformer les textes fondateurs s’est imposée à l’organisation patronale depuis l’Assemblée Générale de 2013.
Les points visés par la réforme
La CGECI est à la croisée des chemins : être l’interlocuteur et l’organe fédérateur de toutes les synergies de l’ensemble des acteurs du secteur privé ; s’adapter à l’évolution de la situation politico-économique du pays ; tenir compte des missions nouvelles qui sont désormais les siennes, notamment en matière de promotion de l’entrepreneuriat national ; etc. Cependant, l’atteinte de ces objectifs passe nécessairement par une réécriture des statuts et du strict respect de leur application. Loin d’être un simple toilettage des textes, les amendements apportés ont touché à toutes les composantes et hiérarchies de l’organisation, tant sur le plan formel que sur le fond, depuis le poste de Président du Conseil d’Administration jusqu’aux conditions d’adhésion de nouveaux membres, en passant le Conseil d’Administration, le Bureau du Conseil. Alors que certaines propositions ont porté sur une nouvelle dénomination de postes, les autres ont consisté à apporter plus de préciser aux fins de mieux (re)définir les responsabilités, faciliter les tâches et missions, pour plus de résultats et d’efficacité.
A quoi ressemblera la CGECI “nouvelle’’ ?
Les projets de statuts qui ont été proposés présentent plusieurs caractéristiques et avantages aussi bien pour les personnes en poste que pour l’organisation. C’est ainsi les organes de la CGECI sont hiérarchisés dans l’ordre de leur importance, à savoir : l’Assemblée Générale, le Conseil d’administration et le président. A propos du président, il est désormais clairement précisé à l’article 16.1 (e) que le président du conseil d’administration est de droit administrateur en son nom propre pendant toute la durée de son mandat, et ce, pour mettre un terme à l’ambiguïté portant sur son statut d’administrateur. Dans la même veine, et conformément à l’article 22 des statuts, l’appellation « Bureau du Conseil » a fait place à la dénomination « Bureau Exécutif », qui reflète davantage la mission de ce sous-organe de la CGECI.
Les statuts révisés revoient à leur article 16, le nombre des membres du Conseil d’Administration, qui passe à 30 au minimum et à 35 membres au maximum, contre 25 précédemment ; ainsi que les conditions de leur nomination ou désignation, dans la mesure où certains seront considérés comme des membres de droit, d’autres élus ou désignés par leurs pairs, une troisième catégorie, représentant le 1/4 des membres du Conseil, sera désignée par le président, alors que dans les textes jusque-là en vigueur, tous les membres étaient proposés par le président. Les autres réformes concernent la suppression des fonctions de trésorier et de trésorier adjoint, jugées trop fastidieuses sans avoir un caractère obligatoire du point de vue de la loi sur les associations, quand un Directeur financier existe ; l’adoption du Règlement intérieur (RI) par le Conseil d’administration en lieu et place de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) ; la décision d’admission des nouveaux membres de la CGECI soumise à la compétence du président ; etc.
De la tenue de cette Assemblée Générale Mixte du Patronat ivoirien, il faut retenir la volonté des dirigeants de l’organisation de procéder à une mise en conformité de la durée du mandat de leur président, de lui donner toute la légitimité dont il a besoin pour la poursuite de sa mission, et de contribuer à la consolidation de la gouvernance pour la bonne marche de l’institution, de tout le secteur privé ivoirien. Le rendez-vous est donc pris pour le mois de septembre prochain, au cours de l’Assemblée Générale Ordinaire appelée à délibérer sur le rapport moral et financier de la CGECI pour l’exercice 2016.