Le rideau s’est refermé sur la 3e édition du Forum de l’Efficacité Energétique et des Energies Renouvelables en Afrique (FEEERA), organisé les 28 et 29 septembre à Abidjan par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), en collaboration avec l’Agence Marocaine de Communication (AOB), l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) et les ministères ivoiriens en charge de l’Energie et de l’Environnement. Les participants ont mis à profit les deux jours de travaux pour explorer les opportunités de financement, en particulier vert ou climatique, afin d’accélérer la transition énergétique par le développement de l’efficacité énergétique (EE) et des énergies renouvelables (EnR). Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, invité à l’ouverture de cet important évènement panafricain avait déclaré que les défis de la Côte d’Ivoire en matière de développement sont énormes, les besoins en électricité immenses, alors que les ressources ne sont pas illimitées. D’où la nécessité d’explorer et d’exploiter les potentiels existants en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables. Pour M. Sangafowa, c’est est essentiel pour un pays comme la Côte d’Ivoire avec des ambitions d’être le hub énergétique de la sous-région afin de fournir à ses populations, une énergie abondante, fiable et à coût compétitif, tout en respectant ses engagements au plan national et régional. Il avait également indiqué que dans le cadre de la maitrise de l’énergie, d’importants investissements ont été réalisés sur les infrastructures de transport et de distribution, faisant passer le rendement du système électrique national de 71,25% en 2011 à 83,67 % en 2021. Mais il a noté qu’il urge de s’interroger sur les modèles économiques afin de promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. « Les secteurs public et privé doivent poursuivre la réflexion sur la mise en place des mesures d’incitation règlementaire ou fiscale pour booster cette transition énergétique. Nous devrons nous poser les bonnes questions, de savoir notamment comment avoir accès aux différents fonds verts mis à disposition », dixit Mamadou Sangafowa.
Ce dernier a rappelé à son auditoire que suite à l’Accord de Paris, les engagements pris par la Côte d’Ivoire concernant les Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN) visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30,41%, et à atteindre un mix énergétique de 45% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, le pays a adopté le document de politique sectorielle de développement des énergies renouvelables (EnR) et de l’efficacité énergétique (EE) et dispose d’un plan d’actions d’électrification hors réseau qui vise à améliorer l’accès à l’électricité à tous les ménages.
En prenant la parole au nom de Jean-Marie Ackah, Président de la CGECI, Stéphane Aka-Anghui, Directeur Exécutif de cette Organisation a souligné que le Forum s’est tenu dans un contexte énergétique mondial particulièrement tendu avec la guerre en Ukraine qui a engendré une inflation ayant des répercussions sur tous les secteurs d’activités et amené les Etats occidentaux à tenir leurs engagement de remplacer les énergies fossiles par un mix énergétique privilégiant les énergies renouvelables. La CGECI s’est montré tout de même confiante, misant sur « les retours d’expérience des pays et des entreprises qui ont bénéficié des financements de l’Efficacité Energétique et des Energies et qui mettent en exergue des solutions technologiques innovantes et des modèles économiques disponibles pour l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans différents secteurs d’activité. » Notamment l’Industrie, le bâtiment, le transport, l’hôtellerie, l’éclairage, entre autres.
Kwassi Kwamé