Le projet SUNREF Afrique de l’ouest a tenu son atelier bilan le 21mars 2018 à la Maison de l’Entreprise d’Abidjan-Plateau.
« La réduction des coûts des factures énergétiques des entreprises de Côte d’Ivoire constitue un des axes majeurs de la politique définie par la CGECI. C’est pourquoi, le projet SUNREF Afrique de l’ouest a été une réelle opportunité dans l’amélioration de la compétitivité de nos membres », a déclaré M. Sanga Koné, Directeur de l’Administration, des Finances et de la Comptabilité de la CGECI, au nom de son Directeur exécutif, Dr Vaflahi Méité.
Avec ce fort potentiel d’entreprises qu’elle comprend, la CGECI a plaidé pour une seconde phase de ce projet pour que l’organisation y participe activement dans le but de voir un plus nombre de ses membres bénéficier des bienfaits de ce projet.
Partenaire dans la mise en place de ce projet, qui vise à accompagner la transition énergétique et environnementale des pays de la zone Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), en aidant les acteurs privés à réaliser leurs projets et en encourageant les banques locales à les financer, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a traduit toute sa reconnaissance pour la confiance placée en elle.
Pour Hélène Macé, chargée de projet à l’Agence française de développement (Afd), « il faut sensibiliser les acteurs économiques au sujet de l’énergie renouvelable et créer un écosystème qui permette à un grand nombre d’entreprises de s’adapter aux conditions de chaque pays afin de bénéficier du fonds vert ».
Débuté en octobre 2014 selon Dr Roger N’Guessan, coordonnateur du projet SUNREF, ce programme qui s‘achève en 2018 a dans l’ensemble un bilan positif. Car, grâce à ce financement et à l’assistance technique mise en place, « nous avons réussi à démontrer qu’en Afrique de l’ouest, il existait un marché pour le financement des projets d’énergie durable », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que ce marché est orienté vers une croissance durable. Une quarantaine de projets, à l’en croire, ont pu être financés à hauteur de 20 millions d’euros sur les 30 millions disponibles. C’est dire qu’il y a encore de la marge auprès des banques, d’où la réception possible de nouveaux projets émanant du secteur privé.
Il a lancé un appel au Patronat Ivoirien de porter ce projet vert qui est une approche innovante afin de saisir les opportunités de la transition écologique ; « une offre sur mesure pour financer les investissements verts, des conditions favorables et un accompagnement personnalisé pour améliorer la compétitivité des entreprises », s’est-il justifié. Dans les autres pays, a indiqué Dr N’Guessan, « ce sont les organisations professionnelles qui portent de plus en plus ces projets ». Pour citer un cas pratique, il a évoqué une entreprise au Togo qui a investi grâce à SUNREF, un demi-million d’euros et qui a vu sa facture d’énergie en termes de carburant utilisé pour les fours, chutée de 48%.
SUNREF est un projet de l’Agence française de développement (AFD) avec la participation financière de l’Union Européenne, conçu pour la promotion des investissements verts (efficacité énergétique et énergie renouvelable avec une ligne de crédit de 30 millions d’euros mise à la disposition des banques commerciales partenaires établies en Afrique de l’ouest.