En espérant une bonne exécution des conclusions des états généraux de la jeunesse, l’on retient que les assises organisées par le Ministère de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes ont été riches. Durant trois jours, du 09 au 11 janvier 2019, les états généraux de la jeunesse ont été le rendez-vous entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les secteurs public et privé et les jeunes, pour échanger sur l’amélioration des politiques et initiatives en faveur de la jeunesse ivoirienne.
A l’ouverture de ces assises le mercredi 09 janvier au palais de la culture d’Abidjan-Treichville, les intervenants comme la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse (Upj), Francine Muyumba se sont accordé à dire qu’il faut exploiter à bon escient la population jeune qui constitue un facteur de développement.
Le Directeur exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Stéphane Aka-Anghui, au nom du président Jean-Marie Ackah, a salué cette initiative. Il a indiqué que la CGECI dans sa dynamique d’employeur et son action d’amélioration de l’environnement des affaires, a également fait de la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes l’une de ses priorités majeures. Cet engagement est perceptible à travers ses Commissions Promotion de l’entreprenariat national; Emploi et relations sociales ; et Formation professionnelle et recherche. Les missions de celles-ci étant de conduire des réflexions en rapport avec l’emploi et l’entrepreneuriat, définissent les axes d’actions structurées autour de ces questions.
En ce qui concerne la promotion de l’emploi, a renchéri M. Aka-Anghui, la CGECI a une part active dans l’élaboration du code du travail adopté par l’Assemblée nationale le 20 juillet 2015 en y apportant des contributions en faveur de la flexibilité de l’emploi et en accordant une place de choix à l’apprentissage et au stage (contrat stage-école ; contrat de qualification ou d’expérience professionnelle).
Sur le sujet, M. N’Dri Koffi, président de la Commission Formation professionnelle et recherche, a soulevé la question de l’inadéquation Formation-Emploi. Le secteur productif a nécessairement besoin d’un stock approprié d’ouvriers qualifiés, de techniciens supérieurs et d’ingénieurs, gage de productivité efficiente et de compétitivité des entreprises, la CGECI s’est impliquée dans la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que dans celle de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en vue de parvenir à la professionnalisation de notre système d’enseignement et de formation.
Sur la question importante du développement des compétences, « nous contribuons fortement à la structuration de l’économie nationale en treize(13) branches professionnelles pour résoudre la question de l’inadéquation de la formation avec les besoins de la branche » a précisé le Directeur exécutif.
La CGECI est également engagée en faveur de la réforme du Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) pour une meilleure efficacité dans le soutien à la formation continue et à la formation par apprentissage.
Faut-il le rappeler, la CGECI dans sa volonté de bâtir des champions nationaux, a mis en place plusieurs initiatives pour inciter et révéler le potentiel entrepreneurial des jeunes. Il s’agit notamment de la CGECI Academy ; la CGECI Business Plan Competition; l’accélérateur CGECI et le Projet d’incubation pour jeunes entrepreneurs (PRODIJE) de la Banque africaine de développement (BAD) que la CGECI pilote.
Forte de son expérience en matière promotion d’emploi et d’entreprenariat, le Patronat Ivoirien s’est impliqué pour la réussite de ces états généraux en partageant son expérience dans les différents panels et ateliers pour lesquels il a été sollicité.
A cette tribune, l’artiste Traoré Salif alias A’Salfo, Ambassadeur de l’Unesco, a plaidé pour la mise en place de politiques en faveur des jeunes en appuyant sur les initiatives venant d’eux. Car comme il l’a fait savoir, « la jeunesse est une opportunité et non un problème ».
Un point de vue partagé par le président du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire, Emmanuel Edima. Celui-ci a sollicité entre autres, la mise en place d’un fonds national pour la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, une instance de prise de décisions incluant la jeunesse (à l’hémicycle, au Sénat comme au Conseil Constitutionnel) en vue de leur représentativité.
La probable relance de la carte jeune a été relevée par le ministre de tutelle, Mamadou Touré.
Le premier ministre Amadou Gon a rappelé les efforts consentis par son gouvernement en faveur des jeunes et indiqué que les actions seront amplifiées. Une question qui selon lui demeure une priorité.