ENTRETIEN RÉALISÉ PAR LE MAGAZINE DU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL,
ENVIRONNEMENTAL ET CULTUREL (CESEC magazine)
M. Jean-Marie Ackah, Président de la CGECI
«Le Conseil économique et social… comme un appui indispensable pour notre organisation»
Ancien membre du Bureau Exécutif du MEDEF, le Président du Conseil économique, social et environnemental,(Cese), M. Patrick Bernasconi a mis à profit sa visite de travail à Abidjan pour échanger avec l’Organisation patronale de Côte d’Ivoire, présidée par M. Jean-Marie Ackah. Afin d’en savoir un peu plus sur les tenants et aboutissants de cette importante rencontre, CESEC Magazine ouvre ses colonnes au Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, M. Jean-Marie Ackah.
CESEC Magazine : Monsieur le Président, nous voudrions, avant toute chose, au nom du Président Charles Koffi Diby, vous dire toute notre gratitude pour l’honneur que vous nous faites d’accorder cette interview à CESEC Magazine, le magazine d’informations du Conseil économique, environnemental et culturel. Pour revenir à l’objet de notre entretien, Monsieur le Président, au cours de son séjour de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire, le Président du Conseil économique, social et environnemental de France, M. Patrick Bernasconi, a été reçu en audience au siège de votre organisation, en compagnie de son homologue ivoirien, le Président Charles Koffi Diby. Quel est selon vous l’intérêt d’une telle rencontre ?
Jean-Marie ACKAH : La Côte d’Ivoire et la France entretiennent des liens de fraternité et d’amitié de très longue date. A ce titre, la France reste un partenaire historique et privilégié pour la Côte d’Ivoire. Ainsi, bien que les relations économiques entre nos deux pays soient appréciables, nous pensons que nos secteurs privés respectifs doivent multiplier les initiatives en vue d’accroître le volume de nos échanges, tout en diversifiant les secteurs d’activités, offrant ainsi de réelles perspectives de coopération.
De notre point de vue, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) de France peut contribuer à l’amélioration de ces échanges dans la mesure où cette institution intègre en son sein des acteurs du secteur privé. Le CESE a donc un rôle primordial à jouer et devrait contribuer au développement des relations entre les secteurs privés de nos deux pays. D’autant plus que le Président du CESE de France était lui- même, avant de parvenir à occuper ses fonctions actuelles, représentant du secteur privé français (MEDEF).
CESEC Magazine : Monsieur le Président pouvez-vous nous révéler dans leurs grandes lignes, les sujets que vous avez abordés au cours de vos échanges avec le Président Bernasconi et que peut-on retenir de ces échanges ?
J.M.A : L’essentiel de nos échanges a porté sur le développement des relations économiques entre nos deux pays. Relations commerciales d’une part, afin que les échanges entre les deux pays se développent. D’autre part, nous avons également abordé des questions liées à l’investissement, qu’il s’agisse des investissements, de la France en Côte d’Ivoire ou du climat des affaires dans notre pays. On peut retenir de ces échanges que les deux parties ont marqué leur accord pour œuvrer à une coopération économique fructueuse pour les deux pays.
CESEC Magazine : Au regard du positionnement de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire en tant qu’acteur du dialogue social tripartite, selon vous, quel type de collaboration votre Organisation patronale pourrait-elle entretenir avec la Chambre consultative dans la promotion dudit dialogue
J.M.A : Il faut déjà rappeler que l’OIT définit le dialogue social comme incluant tous types de négociation, de consultation ou simplement d’échanges d’informations entre les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs sur des questions présentant un intérêt commun relatives à la politique économique et sociale. Le Conseil Economique, en tant que chambre consultative du gouvernement, doit se tenir informer de tous les aspects de la politique sociale. A ce titre, la Chambre doit s’impliquer dans le dialogue tripartite entre les employeurs, les employés et l’Etat. Et son expérience en la matière peut être profitable à la CGECI.
CESEC Magazine : Dans le fond, Monsieur le Président, pensez-vous qu’un partenariat formalisé soit envisageable avec le CESEC ? Et si oui, pourquoi ?
J.M.A : Oui, je pense qu’un partenariat formalisé avec le CESEC serait important. En effet, quand bien même le Patronat aurait des cadres d’échanges directs avec le gouvernement ou les autres organisations patronales, le Conseil Economique et Social se présente comme un appui indispensable pour notre organisation. Ce partenariat pourrait permettre au Patronat ivoirien de s’exprimer à la tribune du CESEC pour mieux faire comprendre, auprès du CESEC, ses préoccupations qui n’ont pas été prises en compte par le gouvernement. Ce qui permettrait au CESEC d’être parfaitement instruit de l’ensemble des problématiques et des enjeux économiques dans l’optique de mieux jouer son rôle d’organe consultatif auprès du pouvoir exécutif. Dans cette perspective, le CESEC se présenterait comme un partenaire de choix pour le secteur privé ivoirien auprès des pouvoirs publics dans le cadre du développement de l’activité économique dans l’intérêt supérieur de la nation.