La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), dans sa volonté de faire du secteur privé ivoirien le moteur de la croissance et du développement de la Côte d’Ivoire a inscrit la question du financement et du renforcement de capacités des entrepreneurs parmi ses priorités. Cette priorisation s’est matérialisée en 2015 par la création d’une Commission dédiée à la thématique du financement des PME.
C’est dans ce contexte de renforcement des capacités et des programmes de formation en éducation financière que la Confédération des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) par sa Commission Développement PME et Financement (CDPF), a lancé en 2019, les ateliers thématiques régionaux pour décentraliser ses activités et atteindre une plus grande cible d’entreprises.
La mise en œuvre de ces ateliers de renforcement de capacités des Petites et Moyennes entreprises, se fait en collaboration avec l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI) et le partenaire technique le Cabinet ESPartners.
Pour cette année, il est prévu 04 ateliers de renforcement de capacités. C’est ainsi qu’après l’atelier régional réalisé dans l’Indénié-Djuablin, cap a été mis sur la région du Gbêkê. Du 05 au 09 octobre 2020, une délégation de la CGECI a donc séjourné à Bouaké, Chef-lieu de la région en vue de l’organisation de l’atelier de renforcement de capacités.
La journée du lundi 5 octobre 2020 a permis à la Délégation, conformément à son agenda, de rendre une visite de courtoisie aux autorités de la ville. Le mardi 06 octobre, au Ranhôtel de Bouaké, s’est ouvert cet atelier, en présence du Secrétaire Général de Préfecture, M. Ankoun KOUADIO, qui représentait à l’occasion, le Préfet de région, M. TUO Fozié.
Il s’est réjoui du choix porté sur Bouaké. Un choix, qui selon ses termes, n’est pas fortuit car « la ville a retrouvé son calme et enregistre l’implantation d’unités industrielles sur son sol depuis la fin de la crise qu’a connue notre pays ». Bouaké est donc devenue une ville en pleine effervescence et attrayante avec son boom démographique. Au nom de toute l’administration préfectorale de la région du Gbêkê, il a traduit sa reconnaissance au Patronat Ivoirien qui offre une opportunité aux entrepreneurs de se former.
Quant à Mme Krotoumou OUATTARA Epse DIOMANDE, 2ème adjointe au Maire de Bouaké, M. Nicolas DJIBO, elle a indiqué que les PME, qui pour la plupart sont dans l’informel, constituent un pilier essentiel dans la relance économique de sa localité. C’est pourquoi elle a salué l’initiative qui vise le renforcement des capacités de celles-ci. Pour elle, les temps changent, les affaires aussi. En outre, plus il y a des entreprises formées, plus l’économie se porte mieux. La 2ème adjointe au Maire espère que ces actions se multiplieront pour le bonheur des PME.
Formation
Pour les préparatifs de cette activité, ont été aussi rencontrés, le Président Régional de la Chambre des métiers, M. OUATTARA Siaka et le Directeur Régional du Ministère du Commerce, M. Bourahima OUATTARA ainsi que le représentant local de la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Le Directeur régional de la Banque Populaire, M. COULIBALY Tieba et son équipe ont instruit les participants sur les techniques d’accès au financement. De manière concrète, il s’est agi d’un échange interactif. Les clés pour réussir en affaires ont été communiquées par le banquier. Selon lui, les PME doivent avoir confiance en elles, et éviter de donner des fausses déclarations sur leurs états financiers car cela rabaisse le niveau d’engagement vis-à-vis du banquier. Aussi, a-t-il conseillé, aux entreprises de penser à la diversification de leurs activités.
Si la plupart des artisans de Bouaké disent avoir recours à d’autres entreprises à bonnes ressources financières pour des demandes de financement en vue de développer leurs affaires ou soumissionner à des appels d’offre, M. COULIBALY les a invités à préparer l’esprit du banquier, avoir des opérations régulières sur leur compte et ne pas attendre d’avoir des marchés pour se rapprocher de la banque pour la demande de prêt. Il leur a suggéré d’ouvrir un compte séquestre.
Il faut retenir que, le programme d’éducation financière vise à permettre aux entreprises ivoiriennes et plus spécifiquement aux PME d’être informées sur les produits, services bancaires et financiers mis à leur disposition par les Etablissements financiers et bancaires mais aussi de leur donner des notions essentielles pour la mobilisation des ressources pour une meilleure gestion financière de leurs entreprises.