Le vendredi 21 mai 2021, Madame le Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, Kandia CAMARA, représentant le Premier Ministre Jérôme Patrick ACHI, a procédé au lancement des travaux de construction du port sec de Ferkessédougou.
Cette cérémonie a enregistré la présence de M.Vallassiné DIARASSOUBA, Administrateur et Président de la Commission Douane, Intégration Régionale et Transport (DIRT), représentant la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).
Il faut dire que ce projet d’envergure qui s’inscrit dans le plan National de Développement (2016-2020) est une opportunité d’affaires pour les entreprises et participera à l’attractivité de la région du Tchologo et au développement de la Côte d’Ivoire en général.
A terme, il contribuera à :
- Réduire et optimiser les circuits d’approvisionnement pour les entreprises ;
- Tirer profit des potentialités économiques des régions frontalières que sont Sikasso au Mali et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso;
- Mettre à la disposition des opérateurs économiques nationaux et régionaux, les conditions optimales d’accueil en vue de réduire les coûts de transit et de transports de leurs produits;
- Rendre plus performants les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’hinterland notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger ;
- Développer un nouveau pôle de croissance économique au Nord de la Côte d’Ivoire.
Pour rappel, le Port Sec est un terminal terrestre en liaison commerciale et logistique directe avec un port maritime. Autrement dit, c’est un lieu donné, situé à l’intérieur du pays pour le groupage et la distribution des marchandises et connecté à un port maritime par voie routière, ferroviaire ou fluviale. Cette plateforme logistique propose les services d’un port : manutention, entreposage, transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l’intérieur du pays.
En ce qui concerne le Port Sec de Ferkessédougou, la première phase des travaux est étendue sur une superficie de 732 hectares (ha). Elle est exécutée par l’entreprise China National Complete Plant Import-export Corporation (COMPLANT). Évaluée à 303 milliards FCFA, cette étape est prévue pour durer trente(30) mois.
Le projet quant à lui comprend trois(03) principales composantes.
- La composante 1 abritera un terminal d’import/export (zone de reconditionnement sous douane, une zone de reconditionnement hors douane, des bureaux, des entrepôts logistiques et des locaux techniques).
- Sur la composante 2, sera construit un dépôt d’hydrocarbures d’une capacité de 61.000 m3 avec des réservoirs spécialisés pour le gasoil, le super et le pétrole. Le tout avec de bons équipements de sécurité et d’exploitation.
- La composante 3, quant à elle hébergera un marché à bétail avec des quais de déchargement, l’installation des parcs de stabulation pour les petits ruminants et les bovins ainsi que la construction d’un abattoir.
Une zone industrielle pour le développement des activités de transformation des produits agricoles et miniers sera envisagée.
Notons pour l’essentiel que ce port sec arrive à point nommé car il contribuera à désengorger le port autonome d’Abidjan.