A l’instar des années passées, le Secteur privé ivoirien a pris part en 2019, à la célébration de la fête du travail organisée traditionnellement par la Présidence de la République.
Ce 1er Mai 2019, c’est dans les locaux de la Primature et en présence du Premier Ministre ivoirien, M. Amadou Gon Coulibaly, représentant le Président de la République, que la cérémonie commémorative de la valeur du travail a été organisée. Le Président de la CGECI, M. Jean-Marie Ackah y a représenté le Patronat ivoirien. Il était accompagné pour la circonstance du Vice-Président M. Ahmed Cissé et du Directeur Exécutif, M. Aka-Anghui Stéphane.
Cette année encore, la célébration nationale de la fête du travail fut l’occasion pour les responsables des centrales syndicales d’égrener le chapelet de leurs revendications corporatistes et socio-politiques.
Du nouveau statut général de la Fonction publique aux récentes grèves qui ont paralysé l’Ecole ivoirienne, en passant par les difficultés sociales liées à la perte d’emploi par certains travailleurs du secteur privé, les représentants des centrales syndicales FESACI, DIGNITE, HUMANISME, UGTCI et UNATR-CI ont souhaité une implication active de l’exécutif ivoirien afin que les problèmes posés trouvent une issue heureuse.
Le Premier Ministre, M. Amadou Gon Coulibaly, a déploré les récentes grèves « qui rompaient, depuis quelques mois, la trêve sociale entre le gouvernement et les organisations professionnelles ». Et ce, selon lui, malgré les importants efforts consentis par le gouvernement dans des situations budgétaires contraignantes.
« Au sujet des accords pour la trêve sociale, le gouvernement, pour sa part, a respecté tous les engagements qu’il avait pris. Au nombre de ceux-ci, l’engagement de 1513 milliards de FCFA depuis 2013. Montant qui est allé à la revalorisation des revenus des fonctionnaires, dont 705 milliards de FCFA pour le déblocage des salaires et le paiement du stock des arriérés de salaire », dixit M. Gon Coulibaly
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En outre, le Premier Ministre a fait savoir qu’il y a eu en 2018 le recrutement dérogatoire à la Fonction publique de 158 personnes en situation de handicap et la prise d’un décret portant statut particulier des dockers de Côte d’Ivoire.
Le Chef du gouvernement a exhorté les partenaires sociaux à privilégier le dialogue social et à sauvegarder l’intérêt général.
D’autre part, Amadou Gon Coulibaly a rendu hommage à tous les travailleurs ivoiriens, notamment les agriculteurs. Il a rassuré sur la volonté du Président de la République, S.EM Alassane Ouattara et du gouvernement d’améliorer les conditions de vie et de travail des populations. D’où la mise en place du Programme Social du Gouvernement (PSGouv), d’un coût de 727,5 milliards de FCFA, pour renforcer le social dans les secteurs tels que l’eau potable, l’électricité l’éducation et la santé.
Le chef du gouvernement a évoqué la question de la libéralisation des secteurs de l’électricité et de l’eau, en annonçant que les négociations dans le cadre de la Convention avec la Compagnie Ivoirienne d’Electricité sont en cours.
Concernant le secteur de l’eau, des négociations vont également démarrer et naturellement la préoccupation des partenaires sociaux sur le niveau élévé de la tarification sera prise en compte.
L’exploitation illégale du Bois de vêne, une essence pourtant protégée, a fait l’objet d’une dénonciation argumentée par les partenaires sociaux. En guise de réponse à cette préoccupation, le Premier Ministre estime qu’il n’est pas acceptable que le bois de vêne continue de faire l’objet de trafic.
«Des mesures spécifiques sont prises pour lutter contre le trafic de bois de vêne, nous seront de plus en plus vigilant sur cette question, » a-t-il mentionné.
Les syndicats ont attiré l’attention du Premier Ministre sur les 18 mille tonnes de riz avarié qui ont été débarqués au Port d’Abidjan.
«Concernant le riz avarié, pas plus tard que hier le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, M. Hamed Bakayoko a tenu un comité de sécurité à la demande du Président de la République pour que nous puissions nous assurer que les destructions de ce riz se font conformément aux instructions qui ont été données, » a expliqué, le chef du Gouvernement.
Il a annoncé dans la même veine que les responsabilités seront situées pour éviter à l’avenir la récidive d’une situation semblable.
«Soyez rassurés qu’il n’y a pas un seul kilo de ce riz qui a été mis sur le marché », a conclu le Premier Ministre.