Ecosystème TIC : La Transformation Digitale comme vecteur de la croissance en entreprise
La 7ème édition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique(ATDA) s’est ouverte ce mardi 2 et octobre 2018 à la Maison de l’Entreprise à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Pendant deux jours, du 2 au 3 octobre 2018, six importants panels en rapport avec la smart city, la mutualisation des réseaux, le pilotage public de grands projets d’infrastructures télécoms sur le Continent, le mécanisme de financements des infrastructures, la gouvernance électronique, les stratégies de rentabilisation des investissements et enfin la synergie entre télécom et énergie vont meubler le programme fort enrichissant de cet évènement jugé majeur par ses promoteurs.
La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) était représentée par son Vice-Président M. Ahmed Cissé, par ailleurs Expert de l’écosystème TIC. Son intervention à l’ouverture de ces assises exhorte les entreprises à intégrer au cœur de leur gouvernance le principe de la digitalisation. « Une étude menée en Côte d’Ivoire en 2016 a fait clairement ressortir les difficultés qu’ont nos entreprises à franchir le pas de la digitalisation. Cette étude portant sur la maturité numérique de nos entreprises a été réalisée par la Commission Economique numérique et de l’entreprise digitale de la CGECI présidée par M. Jocelyn Adjobi. Dans une Afrique en pleine construction, une telle thématique nous invite à tourner le regard sur nos problématiques en y ajoutant le digital comme facteur d’accélération de nos connaissances, d’informations et des savoir-faire ; mais également en nous appuyant sur les valeurs de l’âme africaine qui font de notre continent un trésor de créativité et d’ingéniosité », dixit M. Cissé.
Présent à la cérémonie d’ouverture de l’ATDA 2018, le Ministre Claude Isaac Dé, Ministre de l’Economie Numérique et de la Poste de la Côte d’Ivoire, a relevé que: « le numérique représente 17% du PIB de la Côte d’Ivoire ». Toutefois, il a indiqué qu’il faut se projeter dans l’avenir. « L’Etat s’attèle à élaborer une loi pour la création d’un fonds pour le numérique et des textes juridiques pour accompagner les acteurs du milieu afin d’impulser une dynamique permettant de créer des milliers d’emplois».
L’importance de l’écosystème TIC dans le développement économique des Etats a été justement mise en exergue par M. Stéphane Lelux, Président de la Commission Internationale INFRANUM et CEO de TACTIS, le leader français de la transformation numérique des territoires. Celui-ci a expliqué qu’« en matière de transformation Digitale en Afrique, il y’a trois défis à ne pas rater. Le premier, c’est atteindre 150 milliards d’investissements par an pour des infrastructures de bases positives. Le deuxième, c’est l’aménagement du territoire pour faciliter et renforcer la santé, l’éducation, la sécurité, le service public dans les zones rurales. Et le troisième défi concerne le climat et l’environnement, il faut une gestion et une exploitation efficiente de nos ressources naturelles pour l’avenir ».
« Le marché africain du numérique représente 600 milliards de dollars, » a révélé le Fondateur et Directeur de CIO MAG co-organisateur de l’évènement.
Pour tirer le plus largement possible des avantages suscités par la croissance du secteur, l’Afrique entend se donner les moyens pour y arriver. Ainsi, le Continent s’est fixé pour objectif de passer de 100.000 ingénieurs formés par an à 500.000 ingénieurs. D’où l’invitation du Directeur de CIO MAG aux prochaines réflexions pour la digital en Afrique les 22 et 23 Novembre à Paris.