REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail
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MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE
ET DE LA PROMOTION DES PME
7ème CONFERENCE AU SOMMET DU TAC
FORUM ECONOMIQUE IVOIRO-BURKINABE
Yamoussoukro, le 26 juillet 2018
CEREMONIE D’OUVERTURE
Allocution de monsieur Souleymane DIARRASSOUBA,
Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la promotion des PME
- Monsieur le Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire ;
- Monsieur le Premier Ministre du Burkina Faso ;
- Mesdames et Messieurs les Ministres d’Etat ;
- Mesdames et Messieurs les Ministres ;
- Monsieur le Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro ;
- Monsieur le Préfet du Département de Yamoussoukro ;
- Messieurs les Présidents des Chambres de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ;
- Monsieur le Maire de la Commune de Yamoussoukro ;
- Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises, Présidents et membres des faîtières d’Entreprises et des PME/PMI ;
- Distingués Rois et Chefs traditionnels ;
- Honorables invités ;
- Mesdames et Messieurs ;
C’est avec honneur qu’il me plaît de saluer avec la chaleur fraternelle et la considération protocolaire votre présence ce matin, à cette cérémonie officielle de lancement du premier forum économique réunissant hommes et femmes d’affaires ivoiriens et burkinabè.
Je saisis cette agréable occasion pour exprimer ma profonde gratitude à monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire et à monsieur Paul KABA THIEBA, Premier Ministre du Burkina Faso, qui nous font à toutes et à tous, l’insigne honneur de co-présider cette cérémonie.
Messieurs les Premiers Ministres, votre présence si distinguée parmi nous, nous rassure sur la pertinence de la rencontre de ce jour, nous indique clairement l’intérêt de ce forum économique pour nos deux pays et pour leurs peuples, et renforce en chacun de nous l’obligation d’une mobilisation en vue du succès des travaux à venir. Je vous en suis, au nom de tous, infiniment reconnaissant.
Mesdames et messieurs,
En vue de construire une coopération efficace, solidaire et exemplaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, deux pays irrémédiablement liés par l’histoire et la culture, il a plu à leurs Excellences messieurs Alassane OUATTARA, Président de la république de Côte d’Ivoire, et Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, de poursuivre et consolider la tenue de la Conférence au Sommet du traité d’amitié et de coopération Côte d’Ivoire-Burkina Faso.
C’est à l’issue de la 6ème conférence tenue à Ouagadougou, le 18 juillet 2017, qu’il a été recommandé à la Côte d’Ivoire, à travers son Ministère chargé du Commerce, d’organiser, en marge de la 7ème Conférence au Sommet prévue à Yamoussoukro, le premier Forum économique dédié au secteur privé de nos deux pays.
C’est donc, en exécution de cette diligence, qu’est réunie ce jour à Yamoussoukro, cette importante rencontre du secteur privé ivoiro-burkinabè. Il s’agit, en instituant ce cadre, de mettre en place une plateforme d’échanges et de partenariat au bénéfice des hommes et des femmes d’affaires de nos deux pays pour leur permettre de construire et consolider les bases du renforcement de leurs contributions à l’amélioration des échanges commerciaux entre nos pays. Il s’agit aussi d’accompagner la coopération politique d’une coopération économique plus hardie et plus porteuse à nos populations.
Messieurs les Premiers Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Les statistiques des échanges commerciaux de la Côte d’Ivoire en 2017 révèlent que :
le commerce intra régional représente 16,3% des échanges globaux avec l’extérieur ;
les exportations à destination de la CEDEAO représentent 17,9% des exportations totales ;
le Burkina Faso reste le premier client de la Côte d’Ivoire avec 23,9% des exportations vers la CEDEAO ;
les principaux produits exportés sont les produits pétroliers, le tabac, l’huile de palme, les plastiques, les huiles essentielles et le café transformé ;
les importations intra régionales représentent 14,3% des importations totales de la Côte d’Ivoire ;
les importations en provenance du Burkina Faso concernent principalement le coton et les fruits et légumes frais.
Plus globalement, les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont passées de 255,567 Mds F.CFA en 2013 à 319,741 Mds F.CFA en 2017, soit une hausse sur la période de plus de 25%.
Cette évolution reste à renforcer au regard de la diversité des opportunités qu’offrent nos économies en pleine restructuration, des politiques régionales de développement intégré en cours d’implémentation et des perspectives que laisse augurer le regain de dynamisme du secteur privé.
Messieurs les Premiers Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Les processus d’émergence engagés par la plupart de nos pays accordent une place de choix au secteur privé. En Côte d’Ivoire, sous la houlette de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République, le secteur privé national et international est vu comme le moteur de la croissance économique. Il lui revient d’assurer, par ses mobilisations et son savoir- faire, le financement de 60 Mds US nécessaire à la mise en œuvre du PND 2016-2020, ce qui représente 62% du coût total.
Dans ces conditions, la viabilité des accords et autres traités de coopération entre nos pays dépend du niveau et de la qualité de l’appropriation et de l’implication des acteurs du secteur privé. C’est en cela que le présent Forum prend son sens.
Les opportunités existent pour la promotion et la croissance de nos échanges, qui doivent quitter les sentiers traditionnels focalisés sur les marchandises, pour capter les nouveaux produits, notamment l’échange de services.
Les défis à traiter pour y parvenir sont importants, et j’en conviens. L’existence encombrante de barrières tarifaires et non tarifaires, l’accès au financement et aux marchés, la fragilité de nos entrepreneurs devant les grosses firmes internationales et leurs filiales sur nos marchés, et j’en passe …
Cependant, les hommes et les femmes d’affaires ivoiriens et burkinabè devront saisir l’occasion de ce Forum pour :
identifier les opportunités d’investissements susceptibles de renforcer nos échanges et décliner les stratégies pour ^les consolider ;
ouvrir les chantiers de la mutualisation de leurs capacités et compétences à travers des partenariats solides, la création d’entreprises ivoiro-burkinabè, etc.
Ces approches stratégiques devraient favoriser leur compétitivité sur le marché intra régional notamment et faciliter la captation de contrats majeurs.
C’est en cela que le secteur privé ivoirien et burkinabè contribuera à la formation de champions régionaux, à la création de richesses et au développement des emplois, singulièrement au profit des jeunes.
Mesdames et messieurs,
A ce stade de mon propos, je voudrais adresser mes encouragements aux organisateurs de cette rencontre et particulièrement les Présidents de Chambres de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire pour leur implication personnelle à la bonne tenue de la présente cérémonie et surtout pour leur bonne collaboration. J’y associe tous les acteurs du secteur privé qui par leur présence et leur adhésion contribueront assurément au succès attendu.
Il ne me reste qu’à souhaiter à toutes et à tous un excellent séjour à Yamoussoukro et former le vœu de plein succès aux travaux.
Je vous remercie.