Le Groupe de la Banque africaine de développement et l’Union Africaine (UA) ont signé un accord de subvention de 4,8 millions de dollars pour la mise en place du Secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA/AfCFTA).
L’accord de subvention, approuvé par le Conseil d’administration de la Banque le 1er avril 2019, entre dans le cadre des actions menées par l’institution pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange, véritable levier de la transformation économique du continent et l’intégration des 55 pays.
Albert Muchanga, commissaire au commerce et à l’industrie de l’Union africaine, a paraphé le document au nom de l’organisation continentale, et Andoh O. Mensah, représentant le directeur du Département du développement de l’industrie et du commerce de la Banque, a signé au nom de la banque, donnant ainsi le coup d’envoi de la mise en œuvre du projet.
L’UA dispose actuellement d’un secrétariat provisoire, dont la mission est de préparer la structure organisationnelle de l’organe administratif permanent et son programme de travail, et de s’occuper de questions connexes, notamment celles relatives au budget. Lors du sommet de Niamey, il a été annoncé que le secrétariat de la ZLECA élirait domicile à Accra, au Ghana.
L’accord de libre-échange continental, réunissant 55 pays africains dont le produit intérieur brut total dépasse 2 500 milliards de dollars, pourrait aider le continent à créer la plus grande zone de libre-échange au monde. C’est un atout puissant d’intégration qui peut relever le niveau du commerce intra-africain, estimé actuellement à environ 16 %.
L’accord commercial devrait permettre d’augmenter les échanges intra-africains jusqu’à 35 milliards de dollars par an, faciliter la circulation des biens, des services et des personnes sur tout le continent et réduire les importations de 10 milliards de dollars, tout en stimulant les exportations agricoles et industrielles, respectivement de 7 % et 5 %.
Selon certains experts africains, l’accord contribuera à stabiliser les pays africains, et ainsi permettre aux petites et moyennes entreprises de prospérer. Il permettra également d’accélérer le processus d’industrialisation du continent et ainsi sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Si la ZLECA s’accompagne de réformes de facilitation du commerce, d’une réduction des barrières non tarifaires, d’infrastructures améliorées et de mesures politiques visant à encourager l’emploi et les investissements du secteur privé, elle favorisera la réduction de la pauvreté et le développement socioéconomique sur tout le continent, selon la BAD, qui est convaincu que les objectifs de la ZLECA sont en droite ligne avec ses cinq priorités que sont les High 5.Mots-clés