« Malgré les bonnes performances du classement doing business enregistrées par nos différents pays et applaudies, force est de reconnaître qu’il existe encore un hiatus entre ces classements et la perception ressentie par les opérateurs économiques. Bien souvent au moment où on célèbre ces classements, c’est un sentiment d’insatisfaction qu’expriment les chefs d’entreprises- quand on les interroge », a déploré Jean-Marie Ackah, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la CGECI Academy 2019. Celui-ci a fait savoir qu’améliorer le climat des affaires devenait prioritaire pour capter toutes les opportunités qui s’offrent aux pays africains. D’autant que, dira-t-il, c’est avant tout, ce qui détermine la décision des investisseurs locaux et étrangers.
Le Président de la CGECI a relevé la particularité de l’édition 2019 qui avait pour thème, « Environnement des affaires: Quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique? ». Il s’agit pour lui, de challenger les différents indices de mesure de l’environnement des affaires existants (Doing business ; indice Mo Ibrahim ; indice de Transparency internationl ; indice de perception de la corruption etc.) afin de conforter ceux qui sont plus en phase avec les impératifs, les réalités et les particularités des pays africains.
Les défis au sujet de l’environnement des affaires sont encore nombreux. Il s’agit de parvenir à une réglementation souple qui est aujourd’hui trop contraignante et changeante, d’annihiler les lourdeurs administratives et d’aboutir une fiscalité de développement,etc.
L’investisseur le plus avisé, insiste le président de la Cgeci, est toujours à la recherche d’un environnement règlementaire et législatif stabilisé et d’une administration publique efficace et solidaire. L’entrepreneur, note-t-il, a aussi besoin d’un environnement politique et sécuritaire totalement apaisé, condition sine qua non pour la pérennité de son investissement, sans oublier que les Pme ont besoin de plus de protection et de facilités pour l’accès aux financements, au foncier etc. «Nous devons conformer les indices et classements aux réalités quotidiennes que vivent les entreprises. Nous devons en arriver à l’environnement des affaires sous tous ces aspects, environnement politique et sécuritaire, administratif, judiciaire, fiscal, financier, législatif.. » a appelé de tous ses vœux, le Président de la CGECI.