MOT DU PRÉSIDENT DE LA CGECI A LA JOURNÉE NATIONALE DU PARTENARIAT (JNP 2019)
LUNDI 07 OCTOBRE 2019
- Monsieur le Premier Ministre, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Son Excellence Monsieur Amadou GON COULIBALY ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions,
- Mesdames et Messieurs les Ministres,
- M. le Représentant du Président de la Commission de l’UEMOA ;
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du corps diplomatique ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions partenaires au développement,
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Responsables de l’Administration Publique,
- Cher Amis du secteur privé et de la société Civile ;
- Chers Partenaires de la presse ;
- Mesdames et Messieurs ;
- Tous en vos rangs, grades et qualités.
C’est pour moi un réel plaisir d’être parmi vous, à l’ouverture de cette 4ème édition de la Journée Nationale du Partenariat (JNP), organisée par le Comité de Concertation Etat-Secteur Privé (CCESP).
Ma joie est d’autant plus grande que l’organisation que j’ai l’honneur de présider, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, la CGECI, est un partenaire privilégié de cet évènement.
Mes remerciements vont naturellement à l’endroit de tous ceux qui, depuis quelques années, facilitent la tenue de la Journée Nationale du Partenariat, particulièrement à l’endroit de Monsieur le Premier Ministre et par ailleurs Président du Conseil de Concertation.
Aussi voudrais-je remercier, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Secrétariat Exécutif du Comité de Concertation Etat-Secteur Privé, dont les équipes œuvrent continûment à l’amélioration des rapports entre le Secteur Privé et le Secteur Public.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames Messieurs,
Cette 4ème édition de la Journée Nationale du Partenariat a choisi de débattre et d’approfondir, un sujet de grande actualité, celui de la croissance inclusive, autour du thème « Partenariat Etat/Secteur Privé pour une croissance inclusive et durable ».
Cette question de l’inclusivité est, en effet, devenue le centre des préoccupations de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement et quelles que soient leurs aspirations.
Pour la Côte d’Ivoire, le sujet est d’une importance capitale et le Gouvernement a placé cette année 2019 sous le signe du social.
Certes, la Côte d’Ivoire a pu réaliser des acquis économiques importants au cours de cette décennie, grâce à des réformes majeures. En 2018 et pour la septième année consécutive, le pays a atteint un taux de croissance au-dessus des 7 %.
Si ces avancées indéniables et encourageantes sont appréciées par le secteur privé à leur juste mesure, force est de constater cependant, que notre pays reste encore confronté aux limites de ses capacités inclusives. Ces limites nous interpellent tous car altèrent nos performances et nos projections de développement.
Par ailleurs, le rapport 2018 du PNUD, sur l’Indice de Développement Humain classe la Côte d’Ivoire, au rang de 170ème , sur 189 pays.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames Messieurs,
Des efforts considérables restent donc à faire pour que notre croissance puisse s’exprimer sous la forme d’un meilleur accès des populations aux services publics (eau, électricité, transports), ainsi qu’aux services sociaux de base tels que l’éducation, la santé. Ces efforts doivent prendre en compte la possibilité pour notre jeunesse de trouver des emplois décents.
Ces défis nous condamnent, non pas seulement à travailler ensemble, nous le faisons déjà, mais à nous investir profondément pour développer de nouvelles approches afin de mieux lutter contre les inégalités sociales sous toutes leurs formes, et notamment celles se rapportant aux opportunités économiques de manière générale.
Le secteur privé, largement reconnu aujourd’hui comme un partenaire clé au développement, est pour sa part, bien conscient de son rôle pour atteindre les résultats d’une croissance inclusive.
Ce rôle, il le joue pleinement depuis des années par ses nombreux d’investissements dans plusieurs secteurs d’activité de notre économie, qui permettent la création d’emplois décents, de biens, de services accessibles et de qualité.
Il le joue également par son aptitude à générer des revenus et des profits et par sa contribution aux recettes publiques qui sont essentielles à l’augmentation de l’autonomie et de la croissance durable du pays.
Mais pour mieux relever le défi de l’inclusivité, le secteur privé ne doit, lui-même, pas être oublié et la condition nécessaire et indispensable à son plein développement est la disponibilité d’un cadre d’un dialogue et de partenariat public-privé toujours fécond.
Ce cadre de dialogue doit travailler davantage à offrir un environnement de plus en plus favorable aux entreprises, c’est-à-dire entre autres, un environnement législatif et règlementaire stabilisé et les services d’une Administration de plus en plus efficace et de plus en plus solidaire.
Ce cadre de partenariat doit également privilégier le développement de l’entreprenariat national et susciter le plein potentiel de talents et de champions nationaux, que nous appelons de tous nos vœux.
Il doit enfin permettre une consultation à priori du Secteur Privé, je dis bien à priori, sur toutes les réformes économiques et sociales majeures de notre pays.
Ces préoccupations essentielles pour le Secteur Privé méritent qu’une attention particulière et je n’ai aucun doute que cette attention leur sera accordée au cours de cette Journée Nationale du Partenariat.
Mais il est aussi important, que nous puissions continuer la réflexion au-delà de cette journée et nous interroger sur les clés d’un environnement des affaires, propice au développement du secteur privé et à l’émergence de notre pays.
C’est pourquoi, la CGECI voudrait vous inviter à poursuivre la réflexion lors du Forum Economique Annuel du secteur Privé, la CGECI ACADEMY, qui aura lieu dans exactement une semaine, c’est-à-dire les 14 et 15 octobre 2019.
Je voudrais, avec votre permission, Monsieur le Premier Ministre, annoncer à cette auguste assemblée, que vous serez encore une fois des nôtres, et que cette année, les présidents Alassane Ouattara et Paul Kagamé de la République du Rwanda, nous font l’honneur d’être présents à ce Forum qui a pour thème : « environnement des affaires, quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique ».
Je souligne que l’édition 2018 a déjà enregistré la présence du président Ouattara qui a présidé la Cérémonie d’ouverture.
Plusieurs de mes confrères, Présidents de Patronats membres de la FOPAO (la Fédération des Organisations Patronales de l’Afrique de l’Ouest) et d’autres confrères de l’Afrique Centrale seront à ce rendez-vous.
C’est dire combien le thème de l’amélioration de l’environnement des affaires, indispensable pour parvenir à une croissance qui se veut inclusive et qui ne peut aboutir, sans un partenariat constructif Etat secteur-Privé, suscite l’adhésion et l’intérêt de tous.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs,
C’est sur ces mots que je voudrais conclure mon propos sans oublier de remercier, encore une fois, tous nos partenaires ici présents, dont je reste convaincu de l’importance de leur apport pour mieux servir les espérances du secteur privé productif, ainsi que celles de nos populations.
Merci à tous, pour votre contribution à l’édification d’une Côte d’Ivoire que nous voulons plus prospère, plus équitable et plus solidaire.
Je souhaite enfin, plein succès aux travaux de cette Journée Nationale du Partenariat.
Je vous remercie.