ONUDI-CGECI
Intervention du Président
Thème : « Quel(s) Programme(s) pour l’accélération du développement industriel inclusif et durable de la Côte d’Ivoire : la vision de l’ONUDI »
Jeudi 28 Mars 2019 – Maison de l’Entreprise, Abidjan, Côte d’Ivoire
PRÉSIDENT DE LA CGECI : Jean-Marie ACKAH
- Monsieur le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Représentant le Vice-Président de la République,
- Monsieur le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI),
- Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire, en Autriche,
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,
- Messieurs les Représentants des Ministres,
- Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire,
- Monsieur le Président de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME),
- Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil d’Administration de la CGECI,
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Groupements et Associations Professionnels,
- Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises,
- Honorables Invités,
- Chers Partenaires de la Presse,
- Mesdames et Messieurs,
C’est un grand plaisir pour moi de vous souhaiter, au nom du Conseil d’Administration et de l’ensemble des membres de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d‘Ivoire, la bienvenue ce matin au siège du Patronat Ivoirien.
Je voudrais, vous remercier pour votre participation effective à cette rencontre sur le thème : « Quel(s) Programme(s) pour l’accélération du développement industriel inclusif et durable de la Côte d’Ivoire : la vision de l’ONUDI ».
Je voudrais particulièrement saluer la présence de notre illustre invité de ce jour, Monsieur LI YONG, Directeur Général de l’ONUDI, et lui dire, ainsi qu’à toute sa délégation, AKWABA, à la Maison de l’Entreprise.
Chers invités, Mesdames et Messieurs,
La problématique de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire est, depuis quelques années, au rendez-vous de plusieurs cadres d’échanges en Côte d’Ivoire qui impliquent le secteur privé et les raisons en sont évidentes.
La première est que l’Etat de Côte d’Ivoire a retenu comme axe stratégique de son Plan National de Développement (PND) 2016-2020, la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation. A cet effet, elle a clairement affiché son ambition de porter la part du secteur industriel de 25% du PIB en 2014 à 40% en 2020.
La seconde est que dans le cadre de ce PND 2016-2020 un peu plus de 60% des investissements requis, estimé à 30 000 milliards de F CFA (50 milliards USD) doivent être mobilisés à travers le secteur privé.
La troisième est que nous, secteur privé, croyons fermement que cette industrialisation est un axe indispensable pour ouvrir la voie de l’émergence à nos pays, et par conséquent, leur permettre de promouvoir des économies diversifiées, capables d’offrir des emplois sains et durables à leur jeunesse.
Enfin, et je m’arrêterais à cette quatrième raison, cette industrialisation, basée sur une transformation de nos matières premières, est un formidable levier pour l’éclosion de champions nationaux dans au moins deux secteurs : l’Industrie et l’Agro-Industrie.
Pour se donner les moyens de son ambition, le Gouvernement a engagé d’importantes réformes. Par ailleurs, des progrès en matière de facilitation de l’activité industrielle ont été enregistrés ces dernières années.
A ce titre, nous citerons la refonte du cadre de gestion des zones industrielles, la réhabilitation de la zone industrielle de Yopougon, l’aménagement d’une nouvelle zone industrielle 24Km au nord d’Abidjan, les investissements importants réalisés ou en cours dans les infrastructures routières et portuaires, et enfin l’adoption d’un nouveau code des investissements.
Monsieur le Ministre, Mesdames et messieurs,
En dépit de tous ces efforts, force est de constater que notre industrie reste encore confrontée à des problèmes structurels de compétitivité liés notamment aux coûts des facteurs de production dont l’énergie, l’eau, les intrants importés, ainsi qu’au manque de performance logistique. A cela s’ajoute la faible disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée et directement productive. De plus, l’accès au foncier industriel demeure problématique, notamment pour les petites et moyennes industries.
En outre, les entreprises industrielles font toujours face
- aux lourdeurs administratives,
- à une pression fiscale difficilement soutenable et pas toujours en cohérence avec la volonté stratégique de développement industriel,
- à une règlementation parfois trop contraignante,
- et aux difficultés d’accès aux marchés régionaux et internationaux.
Certains secteurs industriels souffrent également de la concurrence déloyale des produits issus de la fraude, de la contrefaçon et du secteur informel, aggravé en particulier par la faiblesse des équipements des structures nationales destinées à lutter contre ces fléaux.
S’inscrivant pleinement dans sa logique d’accompagnement du développement économique de notre nation, la CGECI a, l’année dernière, apporté sa contribution à la recherche de solutions à toutes ces difficultés, à travers notamment son forum annuel CGECI ACADEMY dont le thème était : « Cap sur l’industrialisation, un défi pour tous ».
La principale recommandation de cette édition de la CGECI ACADEMY a été notre engagement à élaborer un Livre Blanc sur l’industrialisation en Côte d’Ivoire pour identifier les freins au développement industriel de la Côte d’Ivoire, et proposer un plan d’actions du secteur privé ivoirien pour la transformation industrielle de notre pays.
L’étude sur le sujet est en cours d’élaboration et le diagnostic sera présenté cet après-midi même au comité de pilotage mis en place pour la circonstance. Le rapport final devra être remis dans quelques semaines, au Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence, Monsieur Alassane Ouattara. Il sera bien entendu enrichi de vos recommandations Monsieur le Directeur Général.
Sachez d’ailleurs Monsieur le Directeur Général, que l’ONUDI n’est pas resté en marge de toutes ces réflexions. En effet, l’Organisation que vous avez l’honneur de diriger a confirmé sa position de partenaire incontournable du développement industriel de la Côte d’Ivoire en exposant sa vision pour le développement industriel au cours d’un panel de haut niveau, lors de la CGECI ACADEMY 2018.
Sur le plan pratique, elle est demeurée dans l’action en accompagnant le secteur Privé ivoirien à travers plusieurs programmes visant à améliorer la compétitivité des entreprises. Je voudrais juste en citer deux très importants que sont :
- Le Programme d’Appui au Commerce et à l’Intégration Régionale pour la Côte d’Ivoire (PACIR) qui a permis la formulation d’un Programme de Restructuration et de Mise à niveau des Industries que notre pays s’efforce de mettre en œuvre avec l’appui de partenaires comme la BAD ou l’UE
- Le programme sous régional Afrique de l’Ouest-Côte d’Ivoire « Qualité, normalisation et métrologie »
Je tiens, au nom du secteur privé, à remercier, à travers votre représentation pays dirigé aujourd’hui par Monsieur Tidiane BOYE ici présent, pour la qualité de l’appui apporté à nos entreprises bénéficiaires de ces programmes plus que nécessaires, surtout après la crise postélectorale de 2010 qui a occasionné des destructions massives du tissu industriel.
Monsieur le Directeur Général
Votre visite en Côte d’ivoire s’inscrit dans le cadre du nouveau mandat obtenu par votre institution lors de la quinzième session de la Conférence générale, lequel mandat vise à promouvoir un Développement Industriel Inclusif et Durable dans l’ensemble des Etats membres.
Aussi, ce nouveau mandat appelle-t-il de nouvelles approches d’appui à l’industrialisation des pays axées sur l’appropriation nationale et la promotion du partenariat autour des programmes de développement industriel.
Je voudrais vous assurer que le secteur privé ivoirien, représenté aujourd’hui par la CGECI, la Chambre de Commerce et la Fédération des PME, apportera tout le soutien nécessaire au Gouvernement et à l’ONUDI pour la réussite de la mise en œuvre de ce nouveau Programme Partenariat Pays.
Et c’est pourquoi, nous avons tenu à matérialiser notre engagement et notre disponibilité à travers l’Accord-cadre que nous signerons tout à l’heure, à l’issue de votre conférence.
Je voudrais enfin vous demander, Monsieur le Ministre en charge de l’industrie et cher ami, de traduire toute notre reconnaissance à son Excellence Monsieur le Vice-président Daniel Kablan DUNCAN et au gouvernement, pour avoir facilité la rencontre de ce jour entre le Directeur Général de L’ONUDI et notre organisation patronale.
C’est sur ces mots que, Mesdames et Messieurs, je vous souhaite une excellente participation à cette première édition des « Exécutive Meeting » du patronat ivoirien.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Jean-Marie ACKAH